Flamenco-Events Accueil
Flamenco-Events Plan du site
Flamenco-Events Agenda du mois de novembre
Flamenco-Events Qui sommes-nous

Flamenco-Events Contacts
Flamenco-Events Histoire du Flamenco
Flamenco-Events Palos et compas
Flamenco-Events Dictionnaire du Flamenco de A à C
Flamenco-Events Artistes
Flamenco-Events Festivals en Espagne
Flamenco-Events Voyages et routes flamencas
Flamenco-Events Articles et reportages 2017
Flamenco-Events Dossiers de presse 2018
Flamenco-Events Galeries peintures Cécile Desserle
Flamenco-Events Galeries photos 2017 Joss Rodriguez
Flamenco-Events Agenda du mois de novembre
Flamenco-Events Ecoles en France
Flamenco-Events Stages en France
Flamenco-Events Peñas et associations en Espagne
Flamenco-Events Tablaos et restaurants en Espagne
Flamenco-Events Magasins spécialisés en général
Flamenco-Events DVDs
Flamenco-Events Livres
Flamenco-Events Radios

Flamenco-Events Liens officiels pour l'Andalousie
Flamenco-Events Autres forums et liens
Flamenco-Events Contacts
Flamenco-Events Dossiers de presse 2018
Flamenco-Events Dossiers de presse 2017
Flamenco-Events Dossiers de presse 2016
Flamenco-Events Dossiers de presse 2015
Flamenco-Events Dossiers de presse 2014
Flamenco-Events Dossiers de presse 2013
Flamenco-Events Dossiers de presse 2012
Flamenco-Events Dossiers de presse 2011
Flamenco-Events Dossiers de presse 2010
Flamenco-Events Dossiers de presse 2009
Flamenco-Events Dossiers de presse 2008
Flamenco-Events Dossiers de presse 2011 Festival Flamenco de Nîmes du 10 au 22 janvier
Flamenco-Events Dossiers de presse 2011 Festival Flamenco de Nîmes Au-delà de la scène

Copyright © 2011 Flamenco-Events

Dossiers de presse 2011



                                               Festival Flamenco de Nîmes

                                               du lundi 10 au samedi 22 janvier 2011

                                               Au Théâtre de Nîmes, à l’Odéon et à travers la ville








Nîmes, ville aux forts accents ibériques, n’est pas espagnole qu’à travers la relation privilégiée entretenue avec l’univers de la tauromachie. Le flamenco fait partie de la culture nîmoise et le festival que la Ville et le Théâtre de Nîmes organisent depuis 1989, semble être le rendez-vous privilégié des aficionados de cet art.

Au cœur de l’hiver, la Cité accueille les guitares, les chanteurs et les danseurs, les gitans et les andalous, créant ainsi une ambiance chaleureuse et créative, unique en France.

Ce festival, dont la renommée est désormais internationale, considéré comme l’un des plus grands rendez-vous de ce genre en Europe, rassemble chaque année des artistes de haute qualité, allant des grandes figures, aux talents plus méconnus.

Je dois dire qu’en 2011, la programmation est encore une fois, remarquable et annonce une fête belle et réussie, dans les lieux officiels, comme dans les endroits plus informels.

Au Théâtre de Nîmes et à l’Odéon, mais aussi dans les bars et les restaurants, les amoureux du flamenco pourront vibrer au son si particulier de la voix des chanteuses et des chanteurs tels Lole Montoya, Jesús Mendez, Luis El Zambo et bien d’autres encore.

Que la fête commence !

Jean-Paul FOURNIER

Sénateur du Gard

Maire de Nîmes

Président de Nîmes Métropole



Vents de Jerez et grandes dames…

Les feux du XX° anniversaire se sont éteints et le festival de Nîmes reprend sa route avec plus de maturité, riche de ce long parcours initiatique, plus confiant et gourmand que jamais. Pour sa XXI° édition, dédiée au grand chanteur Fernando Terremoto, disparu en février dernier à l’âge de 40 ans, le festival se souvient avec émotion du grand récital du fils de Terremoto de Jerez offert ici-même en 2009. Nîmes appartient désormais à la géographie intime du flamenco et atteint maintenant une forme de sérénité. Il s’agit de construire son futur et d’imposer sa marque, son exigence, sa sensibilité, en écho fidèle aux attentes d’un public attentif et averti. Pour cette nouvelle édition, j’ai souhaité une nouvelle tonalité graphique que j’ai demandé à Ildelfonso de Los Reyes Bermudez dit Pelé, artiste peintre vivant à Jerez, également chanteur-musicien du groupe Navajita Plateá qui clôturera le festival.

A lui seul, Moraíto Chico donne le ton de ce cru 2011. Il est question ici d’eau vive et de sonorités qui ont quelque chose à voir avec la lumière tombée du ciel de Basse Andalousie. Autour de ce guitariste magnétique, Jerez donne aussi de la voix, et quelles voix : Luis El Zambo, les trois grandes dames de « Mujerez » (La Macanita, Juana la del Pipa et Dolores La Agujeta), Jesús Mendez ou le duo de Navajita Plateá. L’occasion rare de découvrir en quelques jours le foisonnement de Jerez de la Frontera, Mecque flamenca, dont l’une des figures, Diego Carrasco, viendra seul, guitare en main, clore cet hommage très réjouissant. Des voix, il y en aura d’autres, dont celle de Lole Montoya, la star des années quatre-vingt du duo Lole y Manuel, qui signe ici un émouvant retour. Elle sera également aux côtés de José de la Tomasa, autre chanteur historique, et de la danseuse gitanissime Concha Vargas, pour le dernier spectacle d’Andrés Marín, le danseur de la violence intérieure. Face à ce risque-tout incendiaire, trois grandes dames du baile, Belén López, Rafaela Carrasco et Belén Maya, raconteront en beauté toutes les nuances et la force de la danse au féminin. Et ce seront elles, les femmes, avec aussi la nîmoise Melinda Sala, qui construiront le deuxième pivot de ce XXI° festival. Face au flamenco bouillonnant de Jerez et de ses voix magiques, les danseuses vont se livrer aux flammes. Au cœur du cratère, la guitare luxuriante de Moraíto Chico et le corps tendu à se rompre d’Andrés Marín, danseur météore. Nîmes, déjà, s’impatiente !


François Noël



Le flamenco se pare d’une nouvelle dimension et devient intemporel en entrant, cette année, dans le patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Cette distinction vient récompenser un art ancestral, fusion du chant, de la danse et de l’accompagnement musical.


Danse et cirque à partir de 6 ans

Compagnie Albadulake - Majaretas

Mercredi 12 janvier 2011 à 18h30

Théâtre de Nîmes

Juan Antonio Moreno Fernandez, jonglage et percussion

Angeles Brea, chant

Antonio Vargas Montiel, acrobatie et mât chinois

Roxana Katcheroff, Cuca Cantillo, cerceau et clown

Carlos Torres « Llaguita », guitare et chant

Miguel Hiroshi, percussion et batterie

Raul Mainer, basse

Raul Mainer et Julio Bao, techniciens


Plus près !

Atelier en famille à partir de 6 ans

Mercredi 12 janvier 2011 de 15h à 16h, studio de danse du Théâtre

Sur inscription, réservé aux enfants assistant au spectacle

La compagnie Albadulake marie l’énergie contagieuse du flamenco et la gestuelle inspirée des circassiens, avec accents rock et délires visuels. Majaretas est le spectacle réussi de la confluence du cirque et du flamenco, de la danse et du jonglage, des arts visuels et du théâtre de rue où les rythmes d’une buleria peuvent soudain débouler sur la planète rock dans un délire d’images. Née en 2001 de la rencontre du jongleur Juan Antonio Moreno Fernandez, dit « Chato », formé à l’école du cirque de Montréal, et de la danseuse flamenca Angeles Brea, la compagnie Albadulake, basée en Extrémadure, explore ce territoire neuf dans une ambiance frénétique. Ouverts aux courants les plus novateurs ou créatifs du cirque contemporain, ces flamencos du troisième type revisitent leur culture avec une énergie et un humour décapants. Sur le plateau, un immense poste de télévision trône entre un crucifix et la photo d’un couple de jeunes mariés, orné de l’inévitable poupée andalouse, totem obligé de la culture populaire espagnole. Soudain, le grand petit écran implose et l’atmosphère compassée de ce salon d’une Espagne sépia se métamorphose en fête débridée. La danseuse flamenca resplendit au cœur d’un plateau pris de folie où les circassiens s’en donnent à cœur joie…


Danse

Andrés Marín - La Pasión según se mire

Vendredi 14 janvier 2011 à 20H

Théâtre de Nîmes

Andrés Marín, danse

Artistes invités : Lole Montoya, José de la Tomasa, chant

Concha Vargas, danse

José Valencia, José Ángel Carmona, chant

Salvador Gutiérrez, David Marin, guitare - Daniel Medina Marimba, percussion

Antonio Coronel, percussion flamenca - Javier Delgado, clarinette

José Miguel Sanz, tuba - Yorgos Karalis, laud arabe


Danseur en quête d’absolu, Andrés Marín le perfectionniste inquiet repousse encore ses limites sans perdre de vue le flamenco originel. A ses côtés, trois complices de luxe : José de la Tomasa, Lole Montoya côté chant, et la danseuse Concha Vargas…

Andrés Marín le Sévillan revient cette année encore présenter sa dernière création, La Pasión según se mire, et cette fidélité est pour Nîmes un privilège, l’occasion de suivre au fil des ans le cheminement de l’un des très grands danseurs du temps. Autodidacte inclassable, à la fois révolté et puriste, intraitable sur la tradition et toujours prêt à la faire voler en éclats, Marín est d’abord ce corps tendu comme une corde, profil d’aigle et bras en ailes déployées, orfèvre du compas capable d’enchaîner avec caste tout l’éventail du répertoire. Comme l’écrit Jean-François Carcelen, flamencologue averti et admirateur du danseur, « Andrés Marín est profondément radical, au sens étymologique un danseur des racines ». A propos de cette Pasión según se mire, il nous livre quelques clés : « Ce qui définit le mieux le chorégraphe sévillan est cette énergie qui le pousse et la passion qui l’anime, pour les maestros et pour le chant. Et aussi l’admiration infinie qu’il porte à ses parents, deux grands artistes eux-aussi, ses sources primordiales. C’est là que réside sa loyauté au flamenco et c’est depuis cette loyauté qu’il invite ces figures de proue que sont la volcanique danseuse Concha Vargas, Lole Montoya, voix mythique, et José de la Tomasa, cantaor tellurique. Trois immenses artistes et peut-être davantage : trois évidences. Ils sont le corps et le cœur de ce dialogue, échos d’un hier si présent, dont le futur du flamenco ne peut se dispenser »…


Soirée Chant

1ère et 2ème partie

Samedi 15 janvier 2011 à 20h

Théâtre de Nîmes

Lole Montoya

1ère partie

Lole Montoya, chant

Ricardo Moreno, Manuel Moraó, guitare

Luis Carrasco, percussions


La reine Lole Montoya, inoubliable interprète du mythique duo Lole y Manuel, revient au flamenco avec la même grâce, la même poésie, la même sensibilité et une profondeur épanouie.

Lole Montoya, trente-cinq ans après ses débuts a donc décidé de remonter sur scène. Un don du ciel flamenco dont elle est restée l’une des légendes vivantes. Née à Triana, fille du danseur Juan Montoya et de la chanteuse Antonia Rodriguez « La Negra », une oranaise installée depuis des années à Béziers, la petite gitane sévillane a baigné dès l’enfance dans le flamenco des tablaos ou des fêtes familiales. Remarquée très tôt pour l’incroyable tessiture de sa voix, entre graves veloutés et suraigus cristallins, qui lui permettront plus tard d’être l’une des très rares interprètes des chants de la diva égyptienne Oum Kalsoum, Lole fut l’épouse et partenaire du poète et guitariste Manuel Molina avec lequel elle connut un immense succès dans les années 80. Seul Camarón de la Isla sut lui aussi porter le flamenco loin de ses bases et toucher ainsi un vaste public jusqu’alors réticent. Conte de fée éphémère, comme toujours. Le couple et le duo artistique se séparent (en 1986), Lole se consacre corps et âme à sa révélation chrétienne puis reprend peu à peu une activité artistique comme… chanteuse arabe (dont le répertoire d’Oum Kalsoum) et retrouve même Manuel en 1994 pour un surprenant disque Alba Molina, en hommage à leur fille alors âgée de 15 ans. Ce sera le sixième et dernier enregistrement du duo mythique et il faudra attendre 2008 pour retrouver un nouvel album solo de Lole, Metafora, trame de ce récital nîmois. Nouvelles brises, nouvelles inspirations, nouveaux sons et rythmes mais une seule et même couleur : celle, inimitable, de Lole Montoya, flamenca des deux rives touchée par la grâce de dieu…


Soirée Chant

Luis El Zambo

2ème partie

Luis El Zambo, chant

Juan Ramon Caro, guitare

Luis El Zambo touche l’âme, subjugue, vole comme un aigle.

Puissance, inspiration, vérité… Le flamenco est en lui.

Luis Fernando Soto, dit Luis El Zambo, est un jeune artiste de soixante ans. Initié par ses proches à une culture quotidienne et vitale, l’ancien poissonnier des halles de Jerez a toujours vécu et respiré flamenco en toute spontanéité, au cœur du quartier Santiago, fief gitan et pépinière sans égal d’artistes de haut vol. Devenu professionnel sur le tard (à cinquante ans), El Zambo ne joue pas les stars et n’a livré qu’un seul disque solo en 2002 : Gloria Bendita. Il est pourtant, dans sa simplicité même, un grand chanteur traditionnel gitan de Jerez, à la fois profond et maître inné des rythmes, impressionnant d’aisance, de puissance et d’inspiration, capable de lever les cercles d’aficionados les plus sourcilleux comme les publics moins initiés. Il y a une raison à cela : Luis El Zambo a le flamenco en lui, depuis toujours, et même avant lui, et c’est cette vérité nue et crue du cante qu’il transmet d’instinct, sans effort apparent et sans trop se poser de questions. Ce cante gitan de Jerez, c’est sa langue maternelle et c’est bien ce qu’il connaît de mieux au monde…


Musique

Moraíto - Moraíto Chico

Dimanche 16 janvier 2011 à 18h30

Théâtre de Nîmes

Manuel Moreno « Moraíto », guitare

Jesús Mendez, chant

Luis Carrasco, Pedro Navarro Grimaldi, percussions

Bernardo Parilla, violon

Ignacio Cintado, basse


Tout le souffle de Jerez dans les doigts de Moraíto

Il est l’un des grands invités de cette XXI° édition. Moraíto Chico, lumineux est le son de Jerez la flamenca.

Manuel Moreno Junquera, dit Moraíto Chico. Fils radieux du quartier Santiago, enfant toujours malicieux et ludique de Jerez la flamenca, il est né là où les dieux savent d’instinct les rythmes de base des palmeros, esquissent trois pas de danse au premier battement de cœur de la buleria et se pâment face au démon du soniquete. La saveur, le charme piquant, la légèreté ou les couleurs éclatantes de son jeu ne doivent rien au hasard. Au fil des ans, des fêtes, des spectacles, des festivals, Moraíto a tout appris, tout maîtrisé et c’est au contact des gloires du cante (de la Paquera à Terremoto hijo, d’Agujetas à la Macanita, d’El Torta à Curro Malena) qu’il a donné le meilleur de lui-même et perpétué ainsi la tradition de la guitare au service du chant. Mais il est aussi un immense guitariste soliste, dont le disque Morao y Oro (1992) reste un enregistrement d’anthologie. Pour Nîmes, il a réuni des proches, des complices, dont le jeune Jesús Mendez, l’étoile montante du cante et le violoniste Bernardo Parilla. Il y a déjà de l’électricité dans l’air et ce son unique d’une guitare tombée du ciel gitan de Jerez…


Danse

Belén López

Mardi 18 janvier 2011 à 20h

Théâtre de Nîmes

Belén López, danse

Saúl Quirós et David de Jacoba, chant

Carlos de Jacoba et Carlos Jimenez, guitare

Rafael Jiménez « El Chispa », percussion

Fernando García, violon

Belén López, le feu en marche

La jeune danseuse de talent a la fougue et la rage d’un pur-sang.

Danseuse dès son plus jeune âge Belén brûle les étapes et rafle succès et distinctions avec superbe. Prix National « Mario Maya » en 2004, elle triomphe depuis partout où elle se produit (de Jerez à Londres, de Madrid à Miami). Belén López n’est pas seulement une danseuse au charme rare, capable de maîtriser tous les styles avec fluidité et rigueur. Elle exprime aussi une forme de violence, une rage sourde qui insuffle vie et relief à sa manière de danser. Alors, quand elle se livre ainsi, au risque de défaire son image trop parfaite, Belén López se transforme, se grandit, et s’assombrit. Plus flamenca. Plus belle encore. Prête à gravir une à une toutes les marches du succès qu’on lui prédit.


Chant – Musique

1ère et 2ème partie

Mercredi 19 janvier 2011 à 20h

Théâtre de Nîmes

Jesús Mendez

1ère partie

Jesús Mendez, chant

Moraíto, guitare

Luis et Ali de la Tota, palmas


Jesús Mendez, héritier d’une grande dynastie de Jerez, a reçu le chant comme une révélation.

Jesús Mendez, est issu de l’une des dynasties flamencas de Jerez où plane encore l’ombre de sa tante, La Paquera. Timide, humble et solitaire, le jeune homme n’osait jamais chanter en public, même lors des innombrables fêtes qui ponctuaient la vie de la famille. Il se contentait d’écouter les grandes voix du clan, son père en tête, et bien sûr cette tante volcanique, La Paquera. Il s’est dévoilé, à 17 ans, lors d’un anniversaire familial et les siens n’en sont pas revenus. Depuis cette révélation explosive, il construit pas à pas une carrière exemplaire où il n’a rien perdu de ses vertus d’origine (humilité d’abord) tout en acceptant le destin qui s’est imposé à lui. Il a reçu un héritage très précieux, il en sera digne. Il l’est déjà. Défenseur des chants de sa terre, Jesús Mendez impose sa générosité, sa sensibilité, son absolue sincérité. Sans perdre le cap qu’il s’est fixé : s’il a osé franchir le pas et se jeter dans le feu, ce n’est ni pour faire fortune ni pour jouer les stars. Chez les Mendez, reprendre le flambeau du cante est avant tout une mission. Un devoir sacré. Pour ce récital nîmois il est accompagné par Moraíto.


Chant - Musique

Antonio Soto – Sentir flamenco

2ème partie

Antonio Soto, guitare

Bonela Hijo, Isabel Soto, chant

Rafael Heredia, percussions

Juan Santiago, palmas

Alejandro Mateo, flûte traversière

Antonio Soto, guitare d’or

Force et élégance : la guitare d’Antonio Soto échappe au temps et aux modes.

Le guitariste de Malaga, lui aussi habitué de Nîmes (on se souvient notamment de sa soirée historique de 2007 aux côtés de Fosforito), vient cette fois en leader d’un groupe où le soutiendra la voix de Bonela Hijo. Dernier accompagnateur en titre des chanteurs d’époque Manuel de los Santos « Agujetas » et Antonio Fernandez Diaz « Fosforito », professeur de l’école de flamenco de Malaga, Antonio Soto avait révélé sa maîtrise et l’ampleur de son jeu en s’imposant lors des deux concours les plus prestigieux d’Espagne, Cordoue (2001) et La Union (2002). Accompagnateur raffiné et admirateur du cante, il a su s’adapter à tous les styles, tous les genres, capable de soutenir avec la même rigueur des chanteurs comme Rancapino, le regretté Chano Lobato ou La Cañeta de Malaga, sans perdre le contact avec les peñas intimistes de ses débuts. Les grands chanteurs de la vieille école, Fosforito en tête, apprécient sa précision rythmique mais aussi sa justesse, son élégance, sa force toujours maîtrisée. Soto est un judicieux équilibriste, un orfèvre inspiré.


Danse

Rafaela Carrasco - Vamos al Tiroteo

Jeudi 20 janvier 2011 à 20h

Théâtre de Nîmes

Rafaela Carrasco, Ricardo López, José Maldonado, Jonathan, David Coria, danse

Antonio Campos et Gema Caballero, chant

Jesús Torres, Juan Antonio Suárez « Canito », Pablo Suárez et José Luis López, composition musicale

Pablo Maldonado, piano

José Luis López, violoncelle

Jesús Torres, Juan Antonio Suárez « Canito », guitare


Rafaela Carrasco en plénitude

Etoile lumineuse, Rafaela Carrasco puise dans les racines du flamenco pour construire le futur.

Issue de l’école sévillane dont Matilde Coral, son premier professeur, reste la figure emblématique. Rafaela a construit sa route par le haut, sous la houlette des plus grands maîtres, dont Manolete, El Guito ou La Tona, tout en explorant la danse classique ou contemporaine. Et c’est au sein de la compagnie de Mario Maya qu’elle impose en douceur cette noblesse lumineuse qui éclaire tout son parcours. Elle se révèle aux côtés de Manuel Reyes, retrouve Mario Maya et se lie avec les jeunes danseurs les plus novateurs : Belén Maya, Rafael Campallo ou Israel Galván. Elle fonde sa compagnie en 2002, impose d’emblée son style bien à elle, fruit de ces longues années d’expérience au contact des plus grands, et, en parallèle, enseigne à la fois à Madrid et Grenade tout ce qu’elle a absorbé et vécu. Maîtrise absolue et lumière : voilà ce que promet Vamos al Tiroteo. « Tout a un passé et le flamenco est très enraciné, écrit-elle à propos de cette chorégraphie. Ce que nous sommes aujourd’hui et ce que nous faisons créent d’autres racines. Vivre le flamenco, c’est ne pas être dans le présent, c’est construire le futur ».


Chant

Mujerez

Juana La Del Pipa, Dolores « La Agujeta » et Tomasa Guerrero « La Macanita »

Vendredi 21 janvier 2011 à 20h

Théâtre de Nîmes

Juana La Del Pipa, Dolores « La Agujeta » et Tomasa Guerrero « La Macanita », chant

Manuel Moreno « Moraíto », Dieguito de la Agujeta, guitare

Luis, Ali de la Tota, palmas

Tía Yoya, Luisa Soto, palmas, jaleos et danse


Mujerez, la trinité du cante

Sommet en vue : Juana la del Pipa, Dolores « La Agujeta » et La Macanita chantent tout le blues, toute l’émotion et tout l’amour des femmes de Jerez. Gitanas puras !

Juana la del Pipa, couve dans sa voix de brume et de rocaille toute l’intégrité ou la nostalgie des douleurs et de l’illusion. Elle est le blues flamenco, le regret et la peine noire, la passion jamais éteinte, fille cadette de Tia Juana del Pipa, l’une des gardiennes de la tradition. Dolores « La Agujeta » est la fille aînée de Manuel de los Santos, l’immense « Agujetas », chanteur des mémoires intactes, dernier patriarche du chant gitan de Jerez et ce qu’elle exprime, déboule à la manière d’un torrent de montagne. Tel quel, impétueux, sauvage. Enfin, Tomasa Guerrero « La Macanita », fille d’El Macano, écume depuis l’enfance les territoires du cante, tour à tour tragique ou festive, alanguie ou révoltée, capable aussi, en un éclair, d’esquisser deux pas de danse, puis de reprendre le fil du cante comme si de rien n’était, plus intérieure, plus fiévreuse que jamais. Ces trois femmes, côte à côte, l’une après l’autre, dessinent à elles seules tout ce qu’il y a de plus fragile, de plus authentique, de plus troublant dans le puits sans fond du chant flamenco transmis de génération en génération. Mujerez, c’est un moment d’emportement et d’intranquillité, un voyage au bord du gouffre et de la mémoire, une offrande sans contrepartie. Quand ces trois là chantent ainsi leur peuple, leur culture, leur destin de femmes gitanes, toutes les lois volent en éclats. Mères, sœurs, filles, amantes, qu’importe, elles sont la chair, le sang, l’émotion, toute l’émotion du flamenco.


Danse

Melinda Sala

Vendredi 21 janvier 2011 à 22h30

Odéon

Melinda Sala et Angel Lopez, danse

Blas Deleria, chant

Juan Santiago, guitare

Enrique Santiago, cajon

Manolo Santiago, piano

Pascal Delalee, violon

La ferveur de Melinda Sala

C’est ici, à l’Odéon, que Melinda a connu son premier succès en 1995. Ce soir, elle y revient en danseuse accomplie, rage intacte.

Melinda Sala, née à Nîmes, est l’une de ces enfants de l’émigration espagnole venue au flamenco d’instinct. Dès l’âge de huit ans elle a su qu’elle avait trouvé son langage et renoué un fil précieux. Très tôt, très vite, le flamenco a tout justifié, tout emporté et elle s’est peu à peu transformée puis imposée avec obstination, avec rage, sûre de son choix. En 1995, alors âgée de 14 ans, elle remporte le premier prix du concours de danse de Nîmes (catégorie jeunes danseurs) et, dès lors, ne lâche plus rien. Elle multiplie les séjours en Espagne, suit les cours des plus grands (Joaquin Grilo, Juana Amaya, Israel Galván, Belén Maya…), décroche la première partie d’un récital de Carmen Linares, puis celle d’un spectacle de Joselito Fernandez ou d’Eva la Yerbabuena, et intègre en 1999 la compagnie Flamenco Vivo de Luis de la Carrasca. Une danseuse tout en énergie et ferveur, puissance et tempérament, rage de vaincre intacte. Melinda a conquis son Everest de haute lutte et rien ne pourra l’en détourner. Dans cette salle de l’Odéon, elle se souviendra ce soir de sa première victoire, de son premier triomphe, il y a seize ans déjà… Pour ce spectacle ambitieux, avec piano et violon, on aura aussi l’occasion de voir quelques grands noms du flamenco de France, dont le chanteur Blas Deleria ou le guitariste Juan Santiago.


Concert acoustique

Diego Carrasco

Samedi 22 janvier 2011 à 17h00

Espace culturel Pablo Romero

Diego Carrasco, guitare, chant


Ce concert sera suivi d’une rencontre avec l’artiste et Jacques Maigne.


Diego Carrasco redevient Tate de Jerez

Le gourou de Jerez, homme-orchestre boulimique et maître absolu du compas, devenu Nîmois adoptif, retrouve la guitare de sa première vie pour un concert acoustique unique.

Diego Carrasco chante, compose, parle, écrit, produit, cherche, innove, anime et ne s’arrête jamais, capable de stimuler toutes les expériences, tout ce que le flamenco peut sans cesse réinventer. A Jerez, son île magique, il est une sorte de gourou familier, un chef de file généreux et drôle, poète libertaire et allumé, sorte d’oncle idéal des plus jeunes et figure respectée par tous. Génie du rythme, créateur éclectique, intuitif, charismatique, Diego Carrasco entraîne dans son sillage ancien et moderne, multiplie les défis. Il a ainsi touché à tous les courants, dialogué avec tous les artistes et réussi, chaque fois, à fédérer des genres ou écoles à priori irréconciliables. Mais avant d’être ce créateur et chef de file charismatique, Diego Carrasco a d’abord été un grand guitariste à l’ancienne, accompagnateur de chanteurs aujourd’hui dans l’histoire (Tia Anica « La Piriñaca », Tio Gregorio « El Borrico », Terremoto ou Sernita de Jerez…) ou de danseurs tels Alejandro Vega ou Antonio Gades. Et c’est en souvenir de ce riche parcours initiatique, à la manière d’un retour aux sources, que Diego Carrasco ose redevenir pour Nîmes Tate de Jerez. Seul en scène, guitare en main.


Danse

Belén Maya - Tres

Samedi 22 janvier 2011 à 20h

Théâtre de Nîmes

Belén Maya, danse

Jesús Mendez, chant

Rafael Rodríguez, guitare

Felipe Mato, palmas


L’envol de Belén Maya

Avec sa dernière création, « Tres », Belén choisit l’épure, l’essence même du flamenco.

Belén Maya est danseuse de la légèreté, capable de surprenantes métamorphoses, à la fois flamenca d’un autre temps puis danseuse contemporaine sur un éclair vite gommé. Fille de Mario Maya et Carmen Mora. Formée au classique, au jazz ou aux courants les plus modernes, elle se joue des frontières ou des codes, toujours en quête de territoires neufs où elle impose peu à peu sa personnalité, sa griffe. Flamenca avant tout mais riche de ses ouvertures, sa danse douce, nuancée, peut basculer d’un coup, s’ouvrir grand large, s’enrichir d’éclats imprévus. Après les triomphes de sa compagnie aux quatre coins du monde (La Diosa en nosotros en 1996, Dibujos en 2006 ou La Voz de su amo en 2007), elle choisit cette fois de célébrer le flamenco pur et brut, le flamenco dépouillé, indémodable. Tres, ce sont les trois piliers de l’art profond : la voix du cante, le corps de la danseuse et la musique de la guitare. La voix, c’est celle de Jesús Mendez. Et la guitare c’est celle du Sévillan Rafael Rodriguez, l’un des plus expérimentés accompagnateurs de la planète flamenca. Au cœur du cratère, Belén Maya, danseuse prête à l’envol…


Concert rock flamenco

Navajita plateá

Samedi 22 janvier à 22h30

Odéon

Ildelfonso De Los Reyes Bermudez « Pelé », chant

Francisco Carrasco Soto « Curro », guitare

Jorge Vidal, guitare électrique

Ane Carrasco, Jose Manuel Angulo Peña, percussions et palmas

Juan Grande, batterie

Ignacio Cintado, basse

Luis Carrasco, percussions


En collaboration avec la communauté d’Agglomération Nîmes métropole, dans le cadre de la préfiguration de la SMAC communautaire.


Navajita Plateá, dernier feu d’artifice…

Francisco Carrasco à la guitare, Idelfonso de los Reyes au chant, Curro et Pelé pour tous, ferment le ban. Un duo de feu, duo d’enfants terribles et très remuants, estampillé Jerez, comme il se doit.

Curro et Pelé, restent à jamais « nuevos flamencos », fils à la fois de Camarón de la Isla et des Rolling Stones, simultanément héritiers de la buleria et du blues, de la rumba et du rock and roll. Aucun calcul dans cette dualité, pas la moindre contradiction. Avec une spontanéité et une liberté totale, rebelle et insolente, les deux complices de Navajita Plateá refusent les étiquettes ou les faux procès. A leurs yeux, choisir son camp entre les deux mondes musicaux n’a aucun sens et pour cause. Ils sont nés flamencos et le resteront. Ils sont aficionados des musiques venues d’ailleurs et le revendiquent. Et chaque fois qu’on leur rabâche cette histoire d’identité, les fils de Jerez la flamenquissime devenus artistes sans frontières s’en tirent par une pirouette : « Notre musique est une musique gitane qui sort du cœur ». Et leur style bien à eux, métissage fluide où exulte le flamenco reçu en héritage, séduit un large public avec des titres comme Noches de bohemia ou Frio sin ti, devenus des tubes de l’Espagne des années 2000. Pour cette « fin de fiesta » du XXI° festival de Nîmes, les duettistes deNavajita Plateá sont plus que jamais décidés à brouiller les pistes.


  

du 10 au 22 janvier

Au-delà de la scène