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Articles et reportages 2023
Rocío Molina ferme avec ce fragment sa trilogie sur l'étude de la guitare, mais en fait, c'est pas le plus important. Elle avoue elle-même qu'elle pourrait facilement ne pas s'arrêter là et continuer a travailler sur l'étude de cet instrument dans l'influence de la danse. Cela devait être dit tout comme le fait qu'au cas où vous n'ayez pas vu l'un ou l'autre fragment, que vous ne puissiez les voir dans l'ordre, eh bien cela ne vous empêchera de passer un bon moment.
Vuelta a Uno est en fait le voyage de retour à l'état primitif sous forme de plaisir, d'insouciance et de sa dose d'impertinence. Une forme presque orgasmique d'écoute du corps dépassant, de son être intérieur, celui qui finalement est hors de notre contrôle et qui peut nous mener au stade impulsif, frénétique, celui de l'ébullition jusqu'au court circuit, l'explosion ou l'implosion, survoltage et retour assuré au côté bestial de l'être. Mais n'ayez crainte, cela reste totalement sous contrôle, ou presque. Tout commence dans une cage de scène qui semble nue, quelques estrades disséminées (et sonorisées) et trois murs de projecteurs répartis en carrés. Pour le reste, on s'apercevra en temps utiles qu'il suffit de faire descendre au moyen de cordages les compléments comme un micro sur le fond gauche ou simplement le sortir le moment voulu de ses poches ou alors, le dégainer pour ce qui est des éventails, telle un Jessie James flamenca au bord d'une crise de nerfs. Et puis mine de rien, il y a tout un monde sonore, il y a le chant de Rocío por fandangos naturales - de aquí hasta allí, para terminar aquí otra vez- (si, si ), il y a ses pensées, ses échanges avec elle-même, le bruit des Pétazettes de son enfance qui éclatent dans sa bouche, et puis ses échanges avec Yerai Cortés, tout un monde poétique d'insouciance et empreint de cette saine naïveté naturelle enfantine qui finit par faire rire la salle captivée en différents moments.
Ici, nous avons recouvré la couleur, la luminosité, la frénésie du quotidien qui meuble le parcours d'une vie à laquelle tout être humain est addict. La Taranta, comme un placenta revient irrémédiablement et sous différentes variables de la main de Yerai Cortés, qui nous a bien plu et qui nous semble parfait dans son rôle. Il y aussi des palos festifs, tangos, alegrías qui donnent le ton voulu et vole, vole et tourne le temps, les sucreries, les tourniques artistiques le je suis toi et tu es moi, le jeu a en devenir burlesque dans la dernière du spectacle, détruire la quadrature, les éventails et des spots courber la droiture qui ne seront pas des cercles avec bruits et fracas. La vie et un parcours dont le plus important est sans nul doute le jeu, le vrai JE
Nous sommes persuadés que le public l'a compris, du moins pour un long instant ils étaient d'accord, tous là, debout à ovationner ces deux artistes sur une scène de lumière qui par moments entre guimauves et bonbons, malgré des bulles de chewing-gum bleu, de ceux qui colorent la langue, les ont transportés dans un monde d'addiction a... Rocío Molina
M. Morillas
Galerie photos : Festival Flamenco de Nîmes, Rocío Molina cliquez ici
Dossier de presse Festival Flamenco de Nîmes 2023 cliquez ici
ROCÍO MOLINA
Vuelta a Uno
15 janvier
Théâtre Bernadette Lafont
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