Copyright © 2019 Flamenco-Events
Articles et reportages 2019
Pour ce deuxième soir de la saison au Teatro Alhambra, Flamenco Viene del Sur nous proposait une soirée avec comme protagonistes La Yiya, El Boleco et Alicia Morales. Nueva factoría del cante, nouvelle factorie, ou factorerie du chant était le titre donné sur le programme. Le « toque » était à charge d’Antonio Garcia pour l’accompagnement de La Yiya et El Boleco, puis de David Caro pour Alicia Morales. Puis, ils jouèrent ensemble pour la partie finale. La Yiya qui entre 2003 et 2004 tourna dans le monde entier avec Le Ballet Flamenco de Andalucía et qui se retira pendant plusieurs années, doit revenir et recommencer à nouveau sa carrière professionnelle. El Boleco, jeune « cantaor » à peine sorti de l’adolescence et qui garde d’un côté cette fraicheur, mais que si l’on entend son chant sans le voir on jurerait qu’il en a bien plus. Et puis il y a Alicia Morales, elle vient de sortir son disque « La novia de cristal » faisant allusion au fameux livre de Chateaubriand « Le dernier des abencerrajes » dans lequel on compare Grenade à une fiancée de verre. Alicia Morales est une chanteuse que nous suivons depuis plusieurs années et qui assurément finira par ravir le public français tout comme les deux autres d’ailleurs. Pour ce qui est du programme, nous avons assisté tout d’abord à une ronde emmenée par El Boleco, puis Alicia et enfin La Yiya, soutenue au besoin par les deux guitaristes, tonás, temporera et pregón. Puis chacun nous a interprété deux thèmes. Tientos et seguiriyas nous ont griffés le cœur de la voix rageuse, mais maîtrisée de La Yiya. Cela a ému le jeune Boleco qui en rentrant sur scène a changé son programme et au lieu de soleares a décidé d’interpréter lui aussi des seguiriyas, puis des fandangos. Impressionnant la voix de ce jeune et ses échos d’un autre temps. Nul doute que s’il travaille et évolue dans cette ligne, nous avons devant nous une référence future. Et puis, au tour d’Alicia Morales avec une belle granaína et des soleares, belles letras et une voix, douce, ciselée mais aussi puissante avec de beaux mélismes. Souvenir d’Enrique à la clé. Et pour finir, vu que l’on est à Grenade, un petit tour de tangos tous ensemble sur scène. Trois voix pour une belle soirée de cante.
M. Morillas
Galerie photos : Flamenco Viene del Sur Granada, La Yiya, El Boleco, Alicia Morales cliquez ici
La Yiya, El Boleco, Alicia Morales
Nueva factoría del cante
18 février
Teatro Alhambra