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Depuis la naissance du Festival Flamenco Nîmes, c’est la première fois que se produit Arcángel, et c’est en tête d’affiche. Le spectacle de ce soir, pour préparer et mieux comprendre l’évènement, a été précédé d’un mano à mano avec José Maria Velázquez-Gaztelu ainsi qu’une conférence illustrée sur la province de Huelva et ses chants et le cantaor. Mais revenons à Tablao pour vous expliquer que c’est tout d’abord le titre d’un disque, enregistré dans trois de ces salles mythiques de Séville, Madrid et Barcelone comme le sont respectivement El Arenal, Corral de la Morería ou encore El Cordobés. Que l’ambiance et celle des lieux « intimistes » et donc presque en plan acoustique et au contact direct du public. Arcángel nous a dit lors du mano à mano qu’il n’avait pratiquement pas passé par ses lieux, qu’il était directement parti dans le circuit des théâtres et c’était pour lui un défi. C’est aussi la première fois que Tablao était présenté dans un lieu comme le Théâtre Bernadette Lafont et tout un travail de sonorisation pour que cela sonne a été mis en place. Et nous voilà partis, avec une scène de tablao en hauteur, délimitant la surface sur laquelle viennent se retrouver les différents artistes des quatre coins de la salle en chantant. Tablao lieu de confluence et d’échange, de transmission. C’est bien cela l’image. Et puis nous avons assisté à un spectacle de tablao de qualité durant près de deux heures. Avec ses pièces de cante populaire, de cante por derecho, de cuadro complet avec danse por caña de Lucia La Piñona, de solo de guitare et même le bord de scène pour un final de trois variantes por sevillanas avec cante de La Piñona et toque de Arcángel compris. Relevons que ce tablao en plus de siguiriyas, soleares, malagueña, bulerías et caña dansée a fait la part belle au cantes de la province de Huelva, los fandangos avec le fameux fandango cané ou encore le alosnero ainsi qu’à ses chant populaires des fêtes. Et puis Vicente Redondo El Pecas en personnage typique des tablaos nous a captivés avec sa rumba. Une intéressante et longue soirée de Tablao.
M. Morillas
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Arcangel
Tablao
18 janvier
Théâtre Bernadette Lafont