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Exclamation, et interrogations, il s’agit du spectacle qui tous les étés habite, le temps de près de 30 représentations, en ce lieux magique qu’est le Teatro del Generalife, dans le cadre de Lorca y Granada en los jardines del Generalife. Un cycle qui perdure depuis 2002 et qui est dédié au poète grenadin Federico Garcia Lorca. Divisé en 2 pouls et 5 battement d’après le programme. Il rapporte du séjour à Cuba entre le 7 mars et le 13 juin de 1930, le séjour de Federico sur l’ile. D’après les écrits et les documents qui ont été trouvés. D’entrée, je vous avertis, ce n’est pas un spectacle de flamenco au sens stricto senso du terme. Non, il y a des traces, mais ce n’est pas cela. Il s’agit d’un œuvre située en territoire ambigu entre le téatre, la performance et le musical. Quelque chose un peu hybride, habité par peut-être un supposé Duende en blanc à chapeau qui monopolise la scène, tantôt se prenant pour le poète lui-même, tantôt nous narrant les aventures de celui-ci. Dansant et chantant, si si, même un rap qui semble-t-il est apparu presque 30 ans avant sans que personne ne le sache du côté de l’île cubaine (sic)… Je n’en reviens toujours pas, et pourtant je suis ouvert d’esprit, je vous assure.
Le programme annonce « Pouls de bienvenue », « Battement des origines », « Battement classique », « Battement mulâtre », « Battement de l’amour et du désir », « Battement de la convulsion » et enfin « Pouls du jusqu’à toujours », tout cela en presque deux heures, avec une musique soignée et choisie et de plus bien interprétée. Mais pourquoi pas de protagoniste aux cantaores, pourquoi pratiquement pas une pièce de danse complète pour le danseur étoile Adrián Galia et que s’est-il passé avec le Ballet Español de Cuba ? Et pourtant, il y avait tous les ingrédients pour faire quelque chose de bien. Il n’y a pas grand-chose de plus à dire. Cela n’a pas été à mon goût et je l’assume. Je suis partisan que cet espace est traditionnellement dévolu é Federico et au flamenco, là le flamenco est au deuxième plan et cela me pose un problème. Mea culpa ou pas… je ne m’y retrouve pas, et pourtant je suis ouvert d’esprit, mais je n’ai vu qu’un fil conducteur et je ne crois pas au Duende déguisé en conte de fées pour bonne que puisse être l’actrice. Je voulais de la danse, des vrais pièces, des vrai chorégraphies, moins de valises, moins de duendecillo et que la farruca iniciée ,que les tangos, que le zorongo soient exploités tout comme les bulerías pi les alegrías de Córdoba au lieu qu’elles ne soient que le prétexte d’une tirade. Que le cante de Chelo Pantoja soit exploité à sa juste valeur, tout comme les pièce de classique español.
Certes Cuba a marqué le poète, et, certainement le poète a marqué Cuba, il y a laissé des traces, mais je crois que ce n’était pas la façon dont lui aurait présenté cela dans sa ville, ou peut-être une douce façon de se venger… je suis de la génération qui a vu naître le rap, j’étais fan du Grand Master Flash, mais je ne suis pas un rappeur, juste un fan qui a une passion, celle du flamenco.
Paroles de Federico :
Ici j’ai vécu les meilleurs jours de ma vie
Cette île est un paradis, Cuba
Si je me perd, que l’on me cherche en Andalousie ou à Cuba
Et j’ajoute :
Il s’est perdu dans les environs de Granada, un 19 août de 1936
M. Morillas
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Lorca y Granada en Los Jardines del Generalife
Oh Cuba