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Articles et reportages 2017
Il est important de se retourner de temps en temps, non pas avec amertume et regrets, juste pour évoquer ce qui fait avancer, grandir. Et de Sépia y oro, est un spectacle qui nous propose cela. De se retourner sur l’âge d’or du flamenco (sépia) et de se souvenir de l’époque dorée (oro) du flamenco. Un tableau est devant nous et puis il s’anime et commence la danse de Pilar Ogalla en bata de cola et mantõn, por cantiñas, la rejoint Andrés Peña et un paso à dos tout en finesse. Farruca, belle, à deux, lui en noir, elle en blanc et la guitare, gracias Rafael, de l’élégance au final en ombres chinoises… estampes… nous voilà dans une petite place, des chaises en rond et c’est parti pour une ronda de tonás, image ou réminiscence du temps passé qui laisse place à un intermède por rumba. Puis nous partons pour la Havane por guajira, belle et élégante tout de rouge vêtue, précise et surannée, le péricón de rojo y negro qui laisse place à des tientos d’Andrés, sobres et puissant avec un joli passage de ceux-ci aux tangos. Et puis la soléa et les bulerías et entre deux, du cante, du bon, des estampes et du savoir-faire. Une vision en arrière de ce que de nos jours beaucoup trouvent ancien, mais tellement ancien que cela en devient nouveau. C’est du flamenco, qui nous rappelle que la rumba, que les tanguillos sont populaires. Qui nous rappelle que le cante por derecho se faisait dans l’intimité, que les arrêts sur image voulu, sont là que pour mieux faire les travellings sur des moments, sur des personnages, sur des images qui nourrissent notre collectif flamenco. J’ai vu Saura, Gadés, Rosaro (celle de Antonio el bailarín) et tant d’autres choses, que les noir de la fin m’ont paru presque longs jusqu’à ce que les bis du public me ramène dans mon vrai espace-temps.
M. Morillas
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Andrés Peña et Pilar Ogalla
De sepia y oro
17 janvier
Théâtre Bernadette Lafont