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Ce 11 avril, nous avions de nouveau rendez-vous avec Flamenco Viene del Sur au Teatro Alhambra de Granada pour un récital de cante en deux parties.  Ce sont ni plus, ni moins que les descendants d’une famille de « raices hondas ». Celle-là même de Manuel Torre. C’est Gabriel de la Tomasa dans une première partie qui accompagné à la guitare par Antonio Moya et aux palmas par « El Cheyenne et « El Moreno » nous interpréta, farruca, cantiña, malagueña et abandolaos et enfin soléa apolá. On reconnaît toujours la responsabilité de la descendance, qui transcende ou pas. Ici après un début « nerveux » et fébrile, Gabriel enchaine por Cantiñas propre, la voix ici module mieux, on y reconnaît des letras entendues por fandangos. Et c’est por malagueña, maitrisée en ses modulations, et abandolaos qui nous promènent dans la serranía et même jusqu’à Lucena pour finir en mode de verdiales. Et puis, un voyage en train comme il nous dit, dédié à Antonio Campos « pedazo de cantaor », présent dans la salle. De Triana à Cordoba et puis s’en va. Il n’a pas chercher cette chispa, ce métal qui fait les grands soir, c’est dommage car un cante, a un début, son cours tranquille, mais aussi son issue et c’est ce goût-là qui manque. Or nous savons pour l’avoir entendu, qu’il est capable de cela Gabriel. Dommage. Ensuite arrive le tour de José, le père, avec la guitare de Paco Cortés, ce guitariste portuguais « hecho » en Granada. Là nous nous envolons por « derecho », por soléa puis taranto, précis, net, tout en filigranes que malheureusement un excès de reverb rend quelque peu « pâteux ». Puis il chante por fandangos personales, dont la première « letra », dit-il, vient d’être crée dans les loges et est dédié à Granada. Encore une belle appropriation du cantaor. Il finit par le cante de « mi familia » comme il dit, por seguiriyas au goût rance et profond, au poids de lo jondo. Et puis, deux chaises sont avancées au-devant de la scène et père et fils,  a palo seco, clôturent la soirée par une ronda de tonás, carceleras et cante de labor…

Ay « Pies de Plomo »

Como vuelan esos aires

De la misma sangre

De ella bebo y como

Ay Manuel como se abre camino

Sagas y destinos

M. Morillas

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José de la Tomasa y Gabriel de la Tomasa

De la misma sangre

11 avril

Teatro Alhambra