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Articles et reportages 2016
C’est annoncé ainsi : « Con Gallardía y Gitanería s’affrontent les adversités, celle de la vie, celles qui te surprennent et parfois te blessent, celles qui sortent de ton intérieur ce que tu ne connaissais pas de toi-même. Gallardía pour aller de l’avant et Gitanería pour le partage.
C’est un spectacle, légèrement revu par rapport à celui joué il y a à peine deux semaines au XX Festival de Jerez, en effet ici, pas de Esperanza Fernandez ou de Dorantes. Pour le reste, Antonio El Pipa, comme à son habitude est venu entouré de femmes, un corps de ballet de neuf danseuses (Fabiola Barba, Laura Bejines, Ofelia Márquez, Celia Martínez, Pilar Ramírez, Vanesa Reyes, Margarita Ruiz de Castro et Cristina Vidal) , trois cantaoras (Felipa del Moreno, Carmen Cantarota et Sandra Zarzana) et puis deux hommes, les deux guitaristes (Juan José Alba et Javier Ibánez) et puis un enfant (le jeune José Vázquez) qui nous a joué Orobroy de Dorantes. Pour ce qui est du spectacle, il est aussi important de relever le fait que les costumes, comme à son habitude, sont très soignés, l’esthétique est un élément qui caractérise le travail sur la scène d’Antonio El Pipa. Début, presque de semaine sainte, avec les neufs danseuses en mantille et vêtement noirs por saeta et martinete, la cantaora devant et toutes en ligne derrière elle, et puis Antonio danse por tarantos, seul et por tangos, il échange avec le cante, amène des chaises sur scène et puis arrivent les danseuses en bata de cola, se promènent, marquent et se retirent dans la partie gauche de la scène, les alégrias avec des jeux asymétriques du corps de ballet laisse place à la danse par « poses » d’Antonio. Elles reviendront occuper l’espace pour la fin et s’en iront comme elles sont venues. Le rideau se ferme et une pièce de cante (une nana) à quelques mètres du public et puis nous voilé dans le salon de danses avec un piano et des lampes au plafond, et la voix off de Esperanza et le piano de Dorantes « Gelem, gelem », l’hymne gitan, dansé et chorégraphié avec une bonne dose de dramaturgie comme le peuple errant, cette fameuse caravane qui n’a pas de pays. Et puis Orobroy, joué par le jeune José Vazquez avec le piano d’un côté et toute une partie jouée par Antonio et ses filles. Une pièce de guitare et cante en solo et puis les bulérías et la soléa… Le Teatro Alhambra, plein se sépare sous de gros applaudissements et de façon ordonnée, la troupe se retire de scène, comme elle est venue. Antonio el Pipa est venu à Grenade et les grenadins sont venu à Antonio.
Que sean duras tus penas
Aunque lo que tú camelas son alegrías
Para vivir feliz en la vida
Tienes que reconocer las penas y las alegrías
Caminante, el camino se hace al caminar…
M. Morillas
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Antonio el Pipa
Gallardia gitaneria
7 mars
Teatro Alhambra