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Articles et reportages 2016
Les certitudes d’une carte blanche sont celle de devoir assumer et réécrire, la complication vient du vécu collectif. Et cela implique créer un pont entre notre langage personnel et la mémoire collective, cet adn, dans notre cas, flamenco. C’est ce qu’a réussi Andrés en parcourant son propre monde, ancré sur les racine les plus primitives, mais en le transcrivant au travers de plusieurs clin d’oeil à ces anciens spectacle, mais aussi à ces sources et à ses inspirations. Le jondo meurt et renaît sans cesse, il se laisse dompter, déstructure, influencer, mais il fait pareil avec chacun de nous qui touchés par le « divin », par ces chispas, qu’elles soient dans les « corridos », ou dans le folklore, dans l’intellect ou le terrestre, il y a des dimensions et des hauteurs qui font que l’on est à l’affût et on ne sait de quelle source va jaillir la « chispa ». C’est intense, mélancolique, lourd, mais jamais étouffant, suggérer, c’est une comédie parallèle à la vie qui peut être seguirilla ou soléa, caña o buléría, mais toujours vraie dans une inexorable ligne vitale et nourricière. Nous sommes le miroir de ce que nous voulons bien voir, mais aussi de notre temps, le passé est contemporain ou du moins peut le devenir, de par la perception même de notre lecture. Ici celle d’Andrés, mais peut-être, pour ne pas dire sûrement, de José Valencia, Segundo Falcon ou encore Salvador Gutierrez qui de sa guitare répond à un monde sonore, et à l’électricité presque palpable de Raúl Cantizano, quand il ne nous surprend pas avec une vielle à roue. Et puis incessant, tel le musicien de la fameuse contine, Javier Trigos avec une clarinette pour flûte, essaie et essaie encore, dans cette tridimensionnalité spirituelle de nous emmener, mais nous résistons. Tous nous sommes là, empreints et tétanisés, presque à en oublier que ce que nous vivons c’est notre présent, que notre carte blanche est devant nous, et que les certitudes sont celle que nous a léguer notre passé, notre adn collectif, celui qui est en nous, mais aussi, ce qui nous a atteints, et puis il y a la peur, cette confrontation au vide et à nos incertitudes, à nos inquiétudes, à nous… A la vida y a la muerte, à todos esos ojitos negros… à lo que no se vé pero se siente, à lo que vive en nosotros y a lo que queda por decir, por sentir, por vivir… Yo no quiero ser, soy y lo escribo con libertad… Parce que ce que je pense est ma carte blanche…
Momentos,
Suspenciones…
Fragmentos…
Muslos de humanidad, dorados al horno…
A la luz de Dios
M. Morillas
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Dossier de presse Festival Flamenco de Nîmes 2016 cliquez ici
Andrés Marin
Carta blanca
19 janvier
Théâtre Bernadette Lafont