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Articles et reportages 2014
Ce n’est pas du flamenco… Ce n’est pas de la technique, de la vision contemporaine et contextuelle dans laquelle on aime évoluer en tant que critique. Oh que non, cela ne suit pas le chemin habituel, mais, vraiment, ce n’est pas du flamenco ? Pourtant nous avons bien entendu une soleá aux senteurs de Tomás Pavón, une guajira de « La Sordita », campanilleros de « La Niña de la Puebla » ou encore des alegrías de « Enrique El Cojo »… Ce sont bien des pièces plus que reconnaissables et flamencas non ?
Oui, ce n’est pas du flamenco, c’est un autre flamenco, un monde différent, fait de beaucoup de travail, de prouesses techniques certes, mais c’est un pont, un immense viaduc, fait de bras ouverts et d’émotion pour que nous puissions partager et comprendre. Comprendre que finalement, l’émotion est la vie, que la scène est un espace de partage qui tend vers le public pour transmettre et que l’on ait un handicap ou pas ce n’est pas le plus important. C’est du partage, c’est de l’échange et c’est de la vérité. Ces artistes que nous avons nommés ont marqué le flamenco en leur temps avec leur handicap, eh bien ce soir c’est José Galán et sa compagnie qui nous ont montré que les handicaps peuvent être autres, et que même ceux-là peuvent être surmontés et transmettre. A mon sens encore plus sincèrement. Je garde des moments forts au-delà des « paso a dos » et des danses comme les sévillanes, ou los verdiales. Le garrotin de Reyes Vergara, empreint de fraîcheur, de sentiment et de vie, un moment de jeu magnifique. Las Seguiriyas du « Déséquilibrio » exécutées par José Galán et Helliott Baeza. Ah oui… et puis ces jeux avec les chapeaux, je me cache, ou tu me caches, mais pourquoi ? Derrière mon « mantón », se cache mi bata de cola, et si ce n’est pas la mienne, c’est peut-être la tienne… peu importe, jouons, partageons, échangeons, on a sûrement un monde en commun, mais des cœurs différents… lequel est le plus gros ? Final por bulerías…
No sé como mirarte
Será porque no vienes a mí
Y como nací ciego
Más bien les gusta mirar por mí
A mí no me importa porque viendo con el corazón
Se vé sin horizonte, y se siente con más razón
El Arte no tiene fronteras, la jondura en mis cabales
M. Morillas
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Dossier de presse Festival Flamenco de Nîmes 2014 cliquez ici
José Galán
En mis cabales
8 janvier
Théâtre Bernadette Lafont