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Articles et reportages 2013
Passons au mano à mano d’Esperanza Fernandez et Anrcángel, une création pour le Festival Arte Flamenco no. 25.
Comme toute création spéciale, il ne nous semble pas possible de le juger comme un autre spectacle, mais bien plus comme un moment privilégié auquel nous avons eu la chance d’assister. Deux grandes figures du cante actuel. Des sensibilités différentes, mais flamencos et engagés. Il me restera lontemps la saveur exquise du cante por siguiryias de Esperanza o la soléa por bulerias de Arcángel. Deux moments forts au millieu de leur récital. Esperanza et Arcángel, une rencontre pensée par Sandrine Rabassa, directrice du festival, qui tenait à mettre le chant en valeur et c’est chose réussie. Le public l’a d’ailleurs bien rendu par sa longue et bruyante standing ovation. La rencontre entre le ciseleur de Huelva et la féminine trianera, ne se raconte pas, elle devait se vivre.
Cuando cantan los ruiseñores
Se oyen notas que saben a rosa
De palo santo y azúcar morena
Así fué esa noche buena
M. Morillas
Galerie photos : Arte Flamenco Mont-de-Marsan 2013 Mercedes Ruiz et Arcangel, Esperanza Fernandez cliquez ici
Dossier de presse Arte Flamenco Mont-de-Marsan 2013 cliquez ici
1ère partie
Mercedes Ruiz
Baile de palabra
2ème partie
Arcangel et Esperanza Fernandez
4 juiillet
Café Cantante
Un spectacle dans sa formule la plus minimaliste, une « bailaora », un « cantaor » et un « tocaor ». Une formule magique pour ce spectacle, danse de parole, à celle intérieure du flamenco au travers de divers palos…
Por bulerías, petenera, dans sa robe blanche, comme un cygne… oiseau de feu… ou encore por tonás et siguiryias, pregones, caracoles et granaína. Mercedes de par ses chorégraphies essaye de nous en dire plus avec moins, comme des succédanés, essence même, puisée au fond du puits de la tradition. Mais Mercedes Ruiz a son monde, ses sensibilités et ses compagnons de scène sur ce spectacle apportent de par leur excellence une dimension supplémentaire et profonde qui font que l’espace scénique et le temps passent sans que nous ne nous en rendions compte. Maintenant que les choses essentielles sont dites, parlons de sentiments. Mercedes Ruiz est d’une élégance sobre mais juste, comme un oiseau elle nous fascine avec le mantón, qu’elle manie avec finesse et justesse. Ce n’est pas si facile de donner une esthétique à ce carré con « flecos »… et puis originale, cette granaína en pantalons et ce zapateado, juste dosé comme il se doit, j’aime... Parlons du toque de Santiago Lara, très en finesse, moderne, jazzy parfois, à sa place et brillant, tout comme le cante de David Lagos, a capella, pas vraiment « jondo », mais justement dosé et tout de même assez pour ne pas s’imposer. J’aime l’évolution de ce cantaor, qui se fiche des canons que l’on veut lui imposer, mais qui respecte la tradition. Il est vrai ce « cantaor » et c’est cela qu’on aime.
Mi baile de palabra es como una cerilla
Cuando se enciende
Tiene la elegancía del fuego
Oscuros y calores
Consume arte y cuando se apaga
Queda un hilillo de humo