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Articles et reportages 2007
RECITAL FOSFORITO
Fosforito (chant), Antonio Soto (guitare)
DOS BAILAORES
Mercedes Ruiz, Manuel Liñan (danse), Jose Valencia, Jesus Mendez, David Palomar (chant), Antonia Jimenez, Arcadio Marin, Santiago Lara (guitare), Perico Navarro (percussions), Tacha & Vanesa Coloma (palmas)
Samedi 28 janvier 2007, 21h00, Théâtre de Nîmes
Le petit feuillet distribué à l'entrée en salle par le théâtre disait :
Le monstre sacré et la nouvelle génération du baile. Fosforito en préambule royal. Deux danseurs éclatants qui osent pour Nîmes, mieux qu'une confrontation de styles, une véritable conflagration…
Que dire ? Deux spectacles pour le prix d'un, deux mondes et peut-être même trois ! Trop de talent tue peut-être les mots car ceux-ci expriment ici des sentiments et sont parfois pauvres en nuances et en teinte pour qu'ils aient l'intensité qu'ils devraient… Une salle, deux publics et peut-être même trois publics. Ceux qui étaient là pour le chant, ceux qui étaient là pour la danse, ceux qui étaient là pour le flamenco. Près de nous, nous avons même repéré un quatrième public, seul, perdu dans cette salle comble. Il a finalement trouvé son chemin et s'en est allé vers d'autres terres au détriment de gens, qui sur le parvis du théâtre, cherchaient des places encore le soir même…
Un monstre sacré…en effet, un mythe vivant…du haut de son savoir il nous a transporté quelque part dans un hypothétique cercle du quartier de triana vers 1830. A cachitos (par petits morceaux) comme il nous l'avait dit lors de la conférence, il a pris position…cantiñas, magnifique petenera sans parler de sa soleà qui, malgré sa gorge maltraitée par le voyage en avion et le temps trop froid en cette saison à Nîmes, nous a touché. Une salve d'applaudissements, la bataille était gagnée, le public de connaisseurs acquit ! Et pour clore ce récital …por tientos-tangos…puis la petite phrase lâchée au moment de quitter la scène à l'intention du parterre …comme disait Fernando Quiñones, vous êtes si bons, que si je pouvais, je vous emmènerais tous… Adios Fosforito !
Entracte…
Taranto au tempo de tangos, pas de deux, la seule partie en commun, Manuel Liñan et Mercedes Ruiz se sont entrecroisés, déferlante de technique alternée, moments forts juxtaposés, de bons souvenirs resteront présents mais peut-être plus de concordance auraient donné une âme…non ? Manuel Liñan dansa por soleà et por alegrías. Un danseur complet de la nouvelle génération montante. Mercedes Ruiz…entourée des trois chanteurs…una fragua enveloppée du cante, dans un style épuré comme pour la soleà qu'elle a livrée. Certains diront que les morceaux tiraient parfois en longueur…ils sont libres de le penser. Pour notre part nous rajouteront que le chant était aussi bien représenté et juste. Il faut garder en tête que ce n'était pas un spectacle pour voyager de scène en scène, mais juste une rencontre un samedi soir sur la terre flamenca et la cuna de afición qu'est Nîmes !
J.M. Izquierdo