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Dossiers de presse 2010

Festival Flamenco de Nîmes du 7 au 23 janvier 2010



du 17 au 22 janvier 2010





Chant et texte - Concert acoustique
Romancero Gitano, redux - 
Pepe Linares, Henry Le Ny, Antonio Cortés

Dimanche 17 janvier 2010 à 15h
Cour d’Appel
Pepe Linares, chant
Henri Le Ny, récitant, traduction, adaptation
Antonio Cortés, guitare


Pepe Linares est le cantaor des gitans opprimés que Federico Garcia Lorca défendait avec sa poésie passionnée. Retour en Andalousie profonde.

Pepe Linares rayonne sur le flamenco à Nîmes depuis… Personne ne sait exactement combien de temps. Tout naturellement, il a été de la partie dans tous les événements liés à l'art andalou, depuis les prémisses du festival jusqu'à l'hommage qui lui a été rendu en 2008. C'est un padre, hautement respecté, qui insuffle l'affición, découvre les talents, les met sur les rails, sans jamais se lasser, sans perdre pied. Symboles d'une Andalousie profonde, brutale et solaire, amoureuse et lunaire, les poèmes de Garcia Lorca dont la beauté affole le coeur ont été adaptés maintes fois. La version de Pepe Linares et Henry le Ny a notre faveur.

Pepe Linares est reconnu par la profession depuis une vingtaine d'années. Il se produit en tant que cantaor sur de nombreuses scènes. Avec cinq albums à son actif dont il a écrit la plupart des textes (Lobo solitario, Missa de la terra blanca…), il poursuit sa route flamenca avec "rigueur, patience, fraîcheur", toujours à la recherche de nouveaux horizons. Arrivé en France il y a plus de quarante ans, installé à Nîmes, Pepe l’autodidacte a toujours chanté. Breton d'origine, Henri Le Ny débute au théâtre dans les années 70. Il a joué dans une cinquantaine de pièces issues du répertoire contemporain ou classique. Après avoir dirigé le Théâtre de Lorient pendant quelques saisons, il travaille depuis son arrivée à Nîmes, en 1986, avec des compagnies du Languedoc-Roussillon et en particulier avec la compagnie théâtrale "Conduite Intérieure". Issue d'une famille gitane, Antonio Cortés est un guitariste flamenco français, lui aussi autodidacte et très demandé pour sa puissance de jeu et son sens créatif. On l'a vu dans Camino 3 ou Aire flamenco. Il accompagne le chant, la danse ou joue en solo et enregistre avec Pepe Linares depuis plus de vingt ans. Il a travaillé avec Clémentine Célarié, Vicente Pradal, José de la Negreta…

El romancero gitano, redux
Le Romancero Gitano de Federico Garcia Lorca est avant tout une suite de poèmes et de romances qui date de la deuxième moitié des années 1920, alors prélude à la grande production théâtrale et poétique de l'homme finalement assassiné par le fascisme. Soit une quinzaine de textes mettant en scène des gitans opprimés, des sujets religieux et des métaphores souvent sensuelles. Interdit sous Franco, le Romancero Gitano est aujourd'hui considéré comme une pièce majeure de la poésie du vingtième siècle et une superbe évocation de l'Andalousie gitane au début du vingtième siècle. Profusion des formes, abondance des tableaux souriants et profanes, c’est un livre d’images, un recueil de chansons populaires par excellence. Pepe Linares et Henry le Ny ont oeuvré à l'adaptation musicale et scénique du recueil en mêlant le chant, le récit et la musique flamenca. Il s'agit aussi d'un hommage où jaillit l’émotion du cante jondo, une mosaïque d'une grande et rare beauté qui, par la grâce et la fantaisie d'un Lorca génial, a su donner un livre exubérant à un peuple en souffrance. Présenté au festival de Nîmes en 2005, El Romancero Gitano revient format "redux", pour chanteur, récitant et guitariste.



Danse
Israel Galván - El Final de este estado de cosas, redux

Dimanche 17 janvier 2010 à 18h
Théâtre de Nîmes
Fernando Terremoto, Juan José Amador chant
Alfredo Lagos guitare
José Carrasco percussions
Bobote danse, palmas, compás
Eloisa Cantón violon
Marco Serrato "Orthodox" basse
Ricardo Jimenez "Orthodox" guitare
Borja Dìaz "Orthodox" batterie
Antonio Moreno "Proyecto Lorca" percussions
Juan Jiménez Alba "Proyecto Lorca" saxos

Le "danseur des danseurs" repousse les limites du baile flamenco dans une chorégraphie qui évoque la fin du monde selon Saint-Jean.

"Si je m'aventure dans quelque chose de nouveau ou d'innovant, c'est toujours en partant des racines", dit Israel. Tout son art est contenu dans cette phrase: il pose sur la danse flamenca un regard différent, il incarne un "mode d'être" face à la danse, face à la création. Héritier d'une tradition familiale parmi les plus respectables, Israel l'aîné réévalue à chaque spectacle l'héritage flamenco, il met en jeu la danse non pas comme une forme fixe mais comme un mouvement, une proposition créatrice. Son directeur artistique, Pedro G. Romero fait son éloge, le désigne comme "le danseur des danseurs", celui que les autres danseurs viennent voir, assis dans la salle. Le danseur maîtrise tous les palos, tous les genres du flamenco, mais aussi le vocabulaire de la danse contemporaine qui a tant emprunté au style andalou. Il ne se contente pas de fusionner les deux domaines, c'est son corps qui est la danse au-delà des limites. Un peu à la façon de Salvador Dali, qu'il admire, transcendant la peinture classique dans la modernité. "Le flamenco de ces dernières années serait différent sans le passage d'Israel Galván" dit encore Romero. Et Israel Galván, exigeant et sensuel, est loin d'avoir tout dit: "je n'ai pas fini de chercher formes et symphonies dans mon corps".

Israel Galván de los Reyes est né à Séville en 1973. Il est le fils des danseurs sévillans Eugenia de los Reyes et José Galván. Ses parents se sont rencontrés dans les années soixante et l’ont bientôt emmené dans les tablaos. En 1994, Israel intègre la Compañia andaluza de danza dirigée par Mario Maya et fondée par Manuel Soler. Ce dernier entretiendra une grande affinité artistique avec Israel jusqu'à son décès en 2003. Le danseur ne tarde pas à recevoir de nombreux prix et son premier spectacle, en tant que chorégraphe, voit le jour en 1998. Los Zapatos Rojos est déjà une révolution dans le monde du flamenco. Il choisit un texte de Kafka, soulignant son goût pour l'étrange, pour son second spectacle, La Metamorfosis en 2000. On le voit alors aux côtés des plus grands artistes, comme Gerardo Nunez. En 2004, avec Arena, il revisite le thème de la tauromachie. Mais, jamais complaisant, il passe bientôt à des spectacles très personnels et dépouillés : c'est La Edad de Oro, créé à Jerez en 2005, qui tournera extensivement en Espagne et en France notamment. C'est avec ce spectacle lumineux qu'il fait découvrir son art au public du festival de Nîmes en 2006. En hommage à José Galván, son père, il dansera au festival de Nîmes en 2009, avec sa famille réunie pour la première fois sur scène.

El final de este estado de cosas, redux
Israel Galván, poussant toujours plus loin son art et le sens qui s'en dégage, lit le texte de l'Apocalypse de Saint- Jean avec son corps de danseur. Chaque séquence dansée est comme une interprétation du texte, la gestuelle devient alphabet liturgique. Il s'agit donc de la fin d'un certain état des choses, d'un monde, comme l'annonce l'Aigle de Patmos. Jean se présente en guise de prologue, avec une sobriété et une économie ahurissante. Chaque séquence dansée est construite comme une série de propositions, gestes, structures. Sous ses pieds, le taconeo claque, résonne, fait trembler le spectateur, stupéfait. C'est un "flamenco du cataclysme", où Galván sans cesse cherche à vaincre la difficulté, grâce à une "esthétique de la gageure" (Corinne Frayssinet Savy) qui traverse toute l'oeuvre dansée du maître sévillan. Et le conduit logiquement à ce final profondément original dans lequel le cercueil devient caisse de résonance, lieu de danse et de délivrance de ses entraves. Un final catholique aussi puisque le corps peut rejoindre le ciel, ayant triomphé de la pesanteur. La fin est un recommencement, une incitation à danser chaque parcelle de rythme avec une précision absolue, un compás parfait. L'exigence atteint aussi les musiciens et la rencontre de différents genres musicaux entraîne la narration vers son dénouement. Le public devient acteur de ce flamenco baroque, démesuré : la solitude d'Israel Galván n'est qu'une apparence.
      


Danse
Andrés Marín - El Cielo de tu boca

Mardi 19 janvier 2010 à 20h
Théâtre de Nîmes
Danse et chorégraphie Andrés Marín
Artiste invité Llorenç Barber cloches et polyphonie
Collaboration spéciale
Segundo Falcón, José Valencia, Enrique Soto chant
Salvador Gutiérrez guitare
Antonio Coronel percussions

Inspiré par les cloches de son enfance à Séville, Andrés Marín crée un des grands chefs-d'oeuvre du flamenco actuel. La danse comme trait d'union entre le souvenir et l'avant-garde.

L'art d'Andrés Marín tient à la fois, paradoxalement, de la tradition et de l'avant-garde. Par son héritage, son langage inventif, ses pieds qui dansent un zapateado "nuancé" et ses bras qui tranchent l'air dans une gestuelle contemporaine. Son baile est audacieux et reflète, avec beaucoup de charisme mais aussi de retenue, une personnalité rigoureuse, inquiète, capable d'insuffler une tension existentielle dans un simple geste. Chacun de ses gestes est d'ailleurs épure. Il a le sens inné de la scène, qu'il habite avec naturel et aisance alors que ses spectacles, qui vont tous dans le même sens, construisent un univers dépouillé, puriste mais innovant. C'est sa façon de revenir à l'essence qui est moderne. C'est un créateur sans concessions, en quête de perfection et d'absolu, qui à travers sa sobriété cherche avant tout à être lui-même, envers et contre tout.



Andrés Marín, né à Séville en 1969, du danseur Andrés Marín et de la chanteuse Isabel Vargas, grandit dans une atmosphère de "flamenco et de théâtre". Son père lui donne, en plus de son nom et de son prénom, l'envie d'être danseur et il apprend sur le mode autodidacte. Soliste et chorégraphe pour divers événements jusqu’en 2002, il fonde cette année là sa propre compagnie « Más Allá del Tiempo » (Au delà du temps). Son premier spectacle est présenté à la Maison de la Danse de Lyon, avec laquelle il entretiendra toujours une relation privilégiée. Il apparaît aussi à la XIIème Biennale de Flamenco de Séville, au Théâtre de la Ville de Paris, au Festival de Jerez, à l’Opéra de Lille, et au New World Flamenco Festival de Los Angeles. Il donne des cours de danse pour le Ballet Nacional de España et la Compañía Andaluza de Danza. En 2004, il présente Asimetrías à Séville. En octobre 2006, voilà El Alba del Último Día, évocation du déclin des cafés chantants andalous, lors de la Biennale de Flamenco de Séville. Ce spectacle, très acclamé par le public et reconnu par la presse, est l'occasion d'une rencontre avec le Festival de Nîmes en janvier 2007. Il ne s'arrête pas là, construisant une oeuvre-vie à travers chaque chorégraphie. Ainsi, il interprète Federico Garcia Lorca dans le spectacle Poeta en Nueva York produit par le Centro Andaluz de Danza. À Séville, il dirige sa propre école, Andrés Marín Flamenco Abierto..

El cielo de tu boca
Andrés Marín s'insurgeait dans son spectacle précédent contre la réduction franquiste du flamenco à un mouvement de cirque. Dans El cielo de tu boca, il parle à nouveau du passé avec un langage de demain. Les cloches, qui occupent différents espaces de la scène et qui sont parfois emplies de lumière, sont celles de son enfance sévillane. Il faut donc entendre ce "ciel de ta bouche" comme le palais, celui qui associe saveurs, émotions et instants de l'existence. C'est aussi une expression amoureuse, qui renvoie à la relation du danseur à sa ville et à sa famille. Pour actionner ces instruments inhabituels sur une scène flamenca, Andrés a fait appel au compositeur, improvisateur et explorateur musical madrilène Llorenç Barber. Les cloches et certains bruitages venus la musique contemporaine, ainsi que des séquences vidéo plutôt expressionnistes, s'associent aux chanteurs (Segundo Falcón, José Valencia, Enrique Soto, trois des meilleurs chanteurs actuels) et au guitariste dans ce qui est plus qu’un spectacle, une exploration de l’âme, une expérience. Le plus réussi étant que les multiples sens et symboles exprimés n'occultent en rien la puissance flamenca de l'ensemble, ni son authenticité. C'est une esthétique qui se réinvente, des voies qui s'ouvrent à travers des bras comme des flambeaux de chair dans un costume noir et élastique, des ruptures et des déséquilibres, sans prétention ni démonstration.
          


Chant - Danse
Miguel Poveda - Sin Frontera
Mercredi 20 janvier 2010 à 20h
Théâtre de Nîmes

Miguel Poveda, chant
Juan Gómez Chicuelo, guitare
Carlos Grilo, Luis Cantarote, palmas
Artistes invités
Luis « El Zambo », chant
Moraíto Chico, guitare
Joaquín Grilo, danse

Vivant, émotionnel, virtuose, le spectacle de Miguel Poveda et de ses invités atteint des sommets flamencos.

Maîtrise absolue des rythmes, des styles, voix ample et claire, présence et sens du public : Miguel Poveda possède toutes les qualités d'un grand maestro du cante. Sa voix généreuse et intense est propice aux éclats, à la violence suivie d'une caresse à la douceur exquise. Il y a pourtant beaucoup d'équilibre et de profondeur dans le cante de beau gosse charmeur. Sans traditions familiales, à Barcelone loin de Jerez, Miguel n'a pu compter que sur lui-même. C'est dire son talent qui, d'ailleurs, ne se limite pas au flamenco : son dernier disque rassemble des coplas, on l'a vu adapter des poèmes et chanter dans d'autres registres. Cependant, sur scène, c'est avec le guitariste Juan Gómez "Chicuelo" qu'il forme une de ces associations magiques comme il y en a finalement peu. Même un soir de fatigue ou de déprime, en tournée par exemple, se métamorphose en miracle flamenco. Les parents de Miguel ont bien choisi son deuxième prénom, Angel. Il y a du céleste en lui, de la ferveur. Il y a aussi une parfaite adéquation entre l'expression, la modulation, l'émotion et les letras (les paroles).

Miguel Angel Poveda Leóà Badalona, banlieue de Barcelone, en 1973. Sans lien avec l'Andalousie ou les Gitans, il décroche plusieurs prix en 1993, dont le prestigieux "Lámpara minera" au concours de La Unión. Il participe dès lors à de nombreux festivals, enregistre et se produit sur différentes scènes. Loin de se laisser enfermer dans un titre de "prince du flamenco catalan", il collabore à des projets originaux (Qawwali flamenco avec Duquende) et on l'entend dans les films de Bigas Luna, Carlos Saura, Nicolas Klotz ou Pedro Almodovar. La liste de ses collaborations est impressionnante : Auserón, Enrique Morente, Israel Galván, Eva Yerbabuena, Matilde Coral, Martirio, Rodolfo Mederos, Tomatito, Antonio Carmona, Pasión Vega, Mariza… En 2006, il triomphe à la Biennale de Séville, où il habite désormais. En 2007, Miguel Poveda reçoit le "Prix National de Musique" pour son talent d’interprète et sa versatilité en tant que chanteur. Son dernier disque Coplas del querer, le huitième, est un double CD dans lequel il rend hommage, sans nostalgie, aux coplas qui font partie du patrimoine folklorique et populaire espagnol. Miguel Poveda a chanté au Festival de Nîmes en 2008.

Sin Frontera
Retour à l'essentiel. Miguel Poveda s'entoure des meilleurs : Chicuelo bien sûr à la guitare, son complice catalan de toujours qui connaît parfaitement les directions à prendre, Carlos Grilo et Luis Cantarote aux palmas, El Zambo au chant, Moraíto Chico pour le luxe d'avoir un second guitariste de génie sur scène et enfin, Andrés Peña pour le baile. Des artistes assis sur des chaises derrière des tables, pour pouvoir frapper le rythme du poing, à l'ancienne, on a immédiatement l'impression d'un tablao où surgit, par la grâce de Dieu, un flamenco sans artifices. Et sans fausses notes, les artistes présents sont des personnalités de premier plan, fabuleux de ressenti et de duende. Mais pourquoi ce titre, "sans frontière" ? Parce qu'il s'agit principalement de Jerez, coeur du cante jondo, Jerez dite "de la frontera" depuis l'époque où survivait un petit royaume musulman en Andalousie. Jerez, aujourd'hui, serait plutôt un centre, artistique, avec pour frontières celle de la fiesta et de la nuit. Ou celle entre le plaisir et la douleur, l'amour et la haine.
         



Danse
Pastora Galván - Pastora
Jeudi 21 janvier 2010 à 20h
Théâtre de Nîmes

Pastora Galván, danse et chorégraphie
Ramón Amador, guitare
David Lagos, José Valencia, chant
Bobote, compás

La cadette des Galván confirme qu'elle n'est pas que "fille de…" et "soeur de…": dans "Pastora", elle déclare sa prétention flamenca. Une danseuse est née.

Dire de Pastora qu'elle est la fille de José et la soeur d'Israel Galván pourrait suffire, tant cet environnement
familial peut servir de référence. Mais ce serait oublier la personnalité de Pastora et son combat pour être reconnue comme artiste à part entière. Elle est considérée comme une des meilleures danseuses actuelles por tangos (mais ses bulerías sont aussi largement discutées et appréciées) et développe un style explosif. Son tempérament énergique s'exprime dans un corps très présent, dans sa générosité érotique comme dans ses douleurs. Elle a quelque chose d’Eve réinventée, d'éternel flamenco féminin mariée au compás. Elle vise la simplicité d'expression à travers la témérité et une grâce suggestive. À sa famille, elle doit le génie artistique.

Née en 1980, Pastora Galván danse dès l'enfance. Elle étudie au Conservatoire de Séville entre 1990 et 1998 (Danza española), tout en effectuant des voyages et en initiant ses premiers pas professionnels. On la voit au tablao "El Cordobès" de Barcelone, aux "Gallos" de Séville et sur diverses scènes aux côtés de la Yerbabuena, Fernando Terremoto. Elle participe aux chorégraphies de son frère, reçoit le prix "Matilde Coral" à Cordoue en 2001. Dès lors, elle s'impose comme soliste aux Etats-Unis, au Japon et en Espagne bien sûr. Elle a dansé pour les compagnies de Soniquete et de Maria Pagés. Elle enseigne aussi dans différents pays, tout en se produisant dans les festivals Corral del Carbón, Flamenco in the sun, San Pedro del Pinatar, Ojén, Jerez. Jusqu'à sa performance dans le spectacle La Francesa (Israel Galván/Pedro G. Romero) à la Biennale de Séville en 2006. Et à l'extraordinaire réunion de famille sur scène, Los Galvanes, au Festival de Nîmes en janvier 2009.

Pastora
Belle, colorée, très andalouse, Pastora danse dans une plaza de toros, un jour de sang. Elle danse la mort de Dominguín, les nuages de poussière, les cris d'impatience du public, le drapeau espagnol, et d'autres choses comme la maîtresse de maison. Elle danse et derrière elle, chantent Lagos et Valencia et toca la guitarra el Ramon Amador. Pastora entraîne le spectateur dans une conception osée, celle d'une avant-garde qui serait une forme de tradition, la forme la plus audacieuse. Dans ses gestes, il y a du baile gitan et aussi autre chose, comme la trace de tous les mouvements des hommes des campagnes et petites villes vers Séville, depuis des temps immémoriaux. C'est une ambition artistique. Pour Pedro G. Romero, il y a même une forme "terroriste", une barbarie violente dans sa danse qui se montre, dans le spectacle Pastora, à travers l'excès.



Chant
Diego Carrasco - El Tiempo del diablo
Vendredi 22 janvier 2010 à 20h
Théâtre de Nîmes

Diego Carrasco chant et guitare
Moraito Chico voix off enregistrée
"Las Peligro" : Joaquina Amaya, Carmen Amaya et Samara Amaya, choeurs / "Les Musiciens" : Curro Carrasco "de Navajita"
guitare, Ignacio Cintado basse, Jorge Vidal guitare électrique, Juan Grande batterie, Ané Carrasco percussions
Et le groupe JARCHA

La main noire posée sur les Gitans, c'est lui. Diego Carrasco, grand ogre du compás, antipape flamenco qui veille sur ses ouailles, tombe le masque : il est le diable.

Personnage vraiment atypique, Diego Carrasco est une référence absolue du flamenco actuel. Grande figure artistique, découvreur de talents, producteur, il est aussi guitariste, cantaor, danseur. Il est "le flamenco à lui tout seul". Un homme-orchestre charismatique sans qui le sang du flamenco actuel ne serait pas si vif. Dans le quartier Santiago de Jerez, les gosses l'appellent tonton, tout le monde connaît ses folies rythmiques, propre à son génie musical et son inspiration singulière, pop, rock, jazzy jusqu'à l'intégration de phrases classiques dans le jeu des guitaristes de ses spectacles tout à fait uniques. Il se nourrit du monde pour créer, dans un grand éclat de rire, une oeuvre aujourd'hui largement reconnue. Passionné, fougueux, libertaire, poète, fou… Jamais il ne perdrait de vue la pierre sur laquelle il bâtit ses délires, celle du flamenco des origines, des entrailles, l'art pur.



Né Diego Carrasco Fernandez en 1954 à Jerez de la Frontera, il étudie la guitare flamenca avec Rafael del Águila et accompagne sous le nom de "Tate de Jerez" des grands cantaors de Jerez comme Tía Anica la Periñaca, Tío Gregorio el Borrico, Fernando Terremoto ou Sernita de Jerez. Il joue aussi pour les danseurs Alejandro Vega ou Antonio Gades. Déjà, il expérimente le flamenco-rock et multiplie les collaborations (Manolo Sanlúcar dans Tauromagia, Camarón dans Soy Gitano, Paco de Lucia, Morente). Un tournant est pris vers 1984 quand Tate se fait appeler Diego Carrasco et devient chanteur de ses propres compositions. Le changement est radical, c'est une révolution personnelle. Il enregistre des disques qui ont plus de valeur artistique que de reconnaissance (Cantos y Sueños en 1984, Tomaketoma en 1987). Puis, en 1993, il publie Voz de referencia et A tiempo en 1994, qui touchent une plus grande audience. Diego se lance dans de nombreux projets avec Moraíto Chico, Tino Di Geraldo, Las Peligro ou Raimundo Amador, sa "famille". Il publie encore Inquilino del Mundo (2000) et Mi ADN flamenco (2004), où s'harmonisent pop, rock et flamenco. Il habite et travaille à Séville, où il réalise de nombreuses productions, disques et spectacles, de flamenco. Il est un invité régulier du festival de Nîmes.

El tiempo del diablo
Dans son dernier spectacle, présenté à la Biennale de Séville 2008, Diego Carrasco revisite son répertoire, et joue de nouvelles compositions. Le gourou de Jerez s'est entouré de jeunes artistes, dont un bon nombre de "Carrascos". Il apparaît littéralement comme un diable qui sort de sa boîte, par une fente rouge au fond de la scène. Dans son complet, il occupe la scène avec une aisance jouissive, il s'amuse devant un orchestre relativement statique et des chanteuses qui le soutiennent, jaleando. Comme Don Juan, il est condamné à séduire, alors que les thèmes, mélange audacieux de flamenco, de jazz et de rock, s'enchaînent rapidement. Baroque, versatile, Diego dans sa barbe grise chante des paroles obscures ou populaires, ment, rit de capter l'attention avec autant de facilité, joue avec malice de ses faiblesses. La mise en scène est simple et signifiante, c'est sa présence qui anime les musiciens, il est, comme dans la vie, celui qui tire les ficelles, qui fait briller les lumières. Il est aussi maître du temps, via le compás, le rythme qu'il impose, le jeu du temps. Il s'adresse à des voix off, aux enfers (Moraito). Il se réinvente une nouvelle fois comme l'artiste le plus libre du monde flamenco.
 



Chant
Inés Bacán - Antonio Moya
Vendredi 22 janvier 2010 à 22h30
Odéon
Inés Bacán, chant
Antonio Moya, guitare


Un cantaora de grande puissance, qui semble directement reliée au centre de la Terre : Inés Bacán chante avec naturel les émotions les plus profondes. À la guitare, Antonio Moya.

La voix ample d'Inés Bacán est comme la terre noire: profonde, ancienne, éminemment respectable. Elle chante avec une incroyable lenteur, sans soucis de plaire, sans jamais céder à la facilité. Digne, fascinante, elle l'a toujours été. Mais la disparition brutale de son frère, l'immense Pedro, a ouvert une blessure qui ne se referma jamais ("on m'a coupé les deux bras"). Elle en est encore plus isolée au sommet puisqu'elle avait révélé son chant alors qu'il jouait de la guitare, et avec quel génie, quelle vérité. Ils étaient apparus sur une scène d'Avignon en 1992, dans Nuestra historia al Sur. Puis, Pedro perdait la vie sur la route, en 1997. Par bonheur, un autre guitariste est entré dans le clan, Antonio Moya, et il n'y avait que lui (avec Moraito) pour accompagner ce chant merveilleux, qu'Inés continuait par fidélité. Elle a gardé intacte cette exigence qui était vibrante chez Pedro, la création, le dépassement de soi dans le but d'amplifier le flamenco hérité. On reste stupéfait de voir cette femme timide chanter, en gardant les yeux fermés, avec la puissance d'un fleuve. "Passion", "solitude sonore", les titres de ses disques et de ses chansons sont explicites. Par contre, elle emploie volontiers des letras symboliques. Discrète, voire secrète, Inés serait un "cristal", comme le dit Antonio Moya avec poésie, une pierre précieuse produite par les siècles et cachée dans les entrailles. Autrement dit, un chant purement intérieur, nourri de la vie et du patrimoine familial mais sans apprentissage.

Née Inés Peña Peña à Lebrija, province de Séville, en 1952, dans une des lignées les plus fécondes de l'histoire du flamenco : arrière-petite fille de Piñini, fille de Chache Bastián Bacán, nièce de Fernanda et Bernarda, cousine d'El Lebrijano, de Pedro Peña et d'El Funi, soeur de Pedro Bacán. Inés Bacán ne chantait pas en public jusqu'à la décision de Pedro Bacán de la faire connaître. Dès lors, c'est avec lui qu'elle se produit, dans Nuestra historia al Sur (1990), Al son del 3 por 4, años del cante, etc. Dix mois après la mort de Pedro, son apparition à la peña de Tio Jose de Paula à Jerez a causé une vive émotion artistique chez les gitans du quartier de Santiago. Malgré cela, son art n'est toujours pas complètement reconnu dans les cercles familiaux, selon son propre aveu. Elle a participé à une douzaine de disques, dont De viva voz (1995) ou Soledad Sonora, avec Moraito à la guitare. Elle a chanté aux côtés de Pepa de Benito à Nîmes en 2001 et avec Antonio Moya en 2006. Ces dernières années, elle a exploré des voies contemporaines avec Israel Galván et Diego Amador au piano dans le spectacle Tábula rasa. Le film Inés hermana mia de Carole Fierz (2005) évoque la complicité entre Inés et son frère.

Inés Bacán donne un récital classique qui montre l'étendue de son talent et sa capacité à exprimer de façon puissante et ample des sentiments profonds, comme la douleur ou la peine, jusqu'à en être presque dérangeante. Elle est accompagnée à la guitare par Antonio Moya, guitariste lui aussi très sensible qui a vécu à Nîmes avant de partir vivre en Andalousie, sa terre d'origine. Lié à Pedro Bacán, partageant le même type de jeu et de lyrisme, Antonio Moya est un fidèle du flamenco de Nîmes. Aux palmas : El Rubio de Pruna, Tomas Perrate, Tanetane.

Chant
El Rubio de Pruna - Tomas Perrate - Manuel de Tañé - Eugenio Iglesias
Vendredi 22 janvier 2010 à 22h30

Odéon
Rubio de Pruna, Tomás de Perrate, Manuel de Tañe, chant
Antonio Moya, Eugenio Iglesias, guitare

Après le concert d'Inés Bacán, trois chanteurs et deux guitaristes enflamment l'Odéon pour la première des deux soirées à la façon du cafe cantante (suite de récitals).

Pour sa première participation à un concours, Antonio Flores Cortès "El Rubio de Pruna" a remporté le premier prix du concours de chant "Puerta de Alcudia" de Puertollano (dans la Mancha, en novembre 2008). Le "blond", venu du village de Pruna dans la province de Séville, s'est donc imposé comme le meilleur des cantaores devant 70 participants et un niveau de qualité très élevé. La guitare était savamment tenue par Antonio Moya. Aujourd'hui âgé de 26 ans, avec une belle voix très jonda, il est membre de la compagnie de Farruquito.

Né à Utrera, Tomás de Perrate est petit-fils de Manuel Torres et apparenté à El Lebrijano, Pedro Peña ou Miguel Funi. Il fait ses premiers pas professionnels à Noël 1999 à Utrera disque "Navidad de Utrera"), puis apparaît sur différentes scènes et dans le spectacle "Raíces de luz", ou à la Feria mondiale de Flamenco. En 2002, il reçoit le "giraldillo al artista revelación" à la Biennale de Séville pour son spectacle "Campiña". Il y revient en 2004 avec Chocolate, Bernarda, El Funi, Pepita de Benito, Angelita Vargas. Son album "Perraterías" voit le jour l'année suivante, avec la guitare d'Antonio Moya. « Reproduire est la meilleur manière d’apprendre. Si tu ne baignes pas dans la philosophie classique, tu ne sauras jamais t’adapter à celle d’aujourd’hui », peut-on lire dans une interview accessible à l'adresse: http://www.cafebabel.com/fre/article/26977/Tomas-de-Perrate-gitanflamenco.html

Originaire de Jerez, Manuel de Tañé chante pour le baile. Il a été très remarqué au festival de flamenco de Vancouver (2008) ainsi que derrière Juan Polvillo, Isabel Bayon ou dans la compagnie d'Antonio El Pipa. Il est le frère de la cantaora Tamara Lopez Creo (actuellement dans la compagnie de Rafael Amargo.

Antonio Moya est né à Nîmes de parents andalous. On le découvre aux concours de jeunes interprètes de la semaine flamenco, au début des années 90. Déjà, il accompagne Fernanda de Utrera ou El Funi. Mais c'est sa rencontre avec Pedro Bacán qui va être décisive, il intègre le "clan des Piñini", cette grande famille gitane qui est une des grandes lignées du flamenco. Il décide d'aller vivre en Andalousie. C'est dans cette formation, regroupant principalement des artistes de Lebrija que se déroule sa carrière professionnelle, jusqu'à la mort tragique de Pedro Bacán dans un accident de la route en 1997. Depuis lors, restant toujours le complice d'Inés Bacán ou de Pepa de Benito avec lesquelles il réalise concerts et enregistrements, il se met à accompagner de nombreuses autres figures du chant gitan andalou, Gaspar de Utrera, El Lebrijano, Manuel de Paula et Curro Fernandez. Comme Pedro Bacán, il fait partie de ces guitaristes qui jouent un rôle essentiel de direction artistique, tout en restant des accompagnateurs du chant. En 2000, il monte avec les artistes de Lebrija et les Piñini le spectacle "Raices de luz y el patio de la Rumbilla" qui sera présenté à Nîmes. Grand admirateur du chant de Lebrija et d'Utrera, il enregistre un disque avec les derniers dépositaires vivants des chants anciens.

Né à Talavera de la Reina, c'est à Séville qu'Eugenio Iglesias a grandi. Petit-neveu de Melchor de Marchena, émerveillé par le flamenco familial, il se tourne vers la guitare. Il jouera pour Farruco, Manuela Carrasco, Angelita Vargas, Chiquetete, Raimundo Amador et beaucoup d'autres. Aussi compositeur, il s'est lié au chanteur Juan José Amador (ils ont laissé un grand souvenir lors de la soirée Trois voix pour l'histoire au festival de Nîmes en 2009) et a épousé la danseuse Manuela Vargas.


Elle a collaboré avec Pedro Bacán, Camarón de la Isla, Tomatito, El Lebrijano, Aurora Vargas, José el de la Tomasa. Elle enseigne à l’Ecole d’art flamenco de la Fondation Cristina Heeren. "Son style, éminemment gitan, est apprécié pour sa pureté technique alliée à une force expressive dévoilant un caractère généreux et puissant" (musiquealhambra).                                                          

Antonio Moya est né à Nîmes de parents andalous. On le découvre aux concours de jeunes interprètes de la semaine flamenco, au début des années 90. Déjà, il accompagne Fernanda de Utrera ou El Funi. Mais c'est sa rencontre avec Pedro Bacán qui va être décisive, il devient son "disciple" principal. Il intègre le "clan des Piñini", cette grande famille gitane qui est une des grandes lignées du flamenco. Il décide d'aller vivre en Andalousie. C'est dans cette formation, regroupant principalement des artistes de Lebrija que se déroule sa carrière professionnelle, jusqu'à la mort tragique de Pedro Bacán dans un accident de la route en 1997. Depuis lors, restant toujours le complice d'Inés Bacán ou de Pepa de Benito avec lesquelles il réalise concerts et enregistrements, il se met à accompagner de nombreuses autres figures du chant gitan andalou, Gaspar de Utrera, El Lebrijano, Manuel de Paula et Curro Fernandez. Comme Pedro Bacán, il fait partie de ces guitaristes qui jouent un rôle essentiel de direction artistique, tout en restant des accompagnateurs du chant. En 2000, il monte avec les artistes de Lebrija et les Piñini le spectacle Raices de luz y el patio de la Rumbilla qui sera présenté à Nîmes. Grand admirateur du chant de Lebrija et d'Utrera, il enregistre un disque avec les derniers dépositaires vivants des chants anciens.

Daniel Méndez incarne le fameux "toque de Morón" et qui a pour références des maîtres tels Juan Carlos Romero ou Juan Manuel Cañizares. Né à Séville en 1981, mais résident de Morón de la Frontera, il a d'abord étudié la guitare avec Alfonso Clavijo. Pour compléter son apprentissage de la guitare pour le chant et la danse, il a eu pour maîtres Manuel Corrales "El Mimbre" et Curro Fernández à l'académie de Matilde Coral. En 1998, il entre dans la compagnie d'Antonio Canales. Il a accompagné des artistes comme Montse Cortés, Joaquín Grilo, Manuela Carrasco... Il a composé la musique des spectacles Inmigración et Femenino Plural de la Compañía Flamenca Ángeles Gabaldón, Ojos Verdes et Carmen, Carmela d'Antonio Canales et A solas de Joaquín Grilo. Il a aussi reçu plusieurs prix comme meilleur guitariste d'accompagnement. En 2007, on le trouve dans le spectacle Meridiana du Ballet Flamenco Javier Barón et aux côtés de Paco de Lucia pour la tournée de l'album Cositas Buenas. En 2008, il a contribué au disque Ocho guitarras y un piano d'El Pele.



  

du 7 au 16 janvier

du 17 au 22 janvier

le 23 janvier et au-delà de la scène