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Palos & compas de G - P
Garrotin
Origine obscure. Peut-être du verbe garrotinar des Asturies, qui signifie "frapper les épis de blé pour les égrainer". C’est une danse gitane et non andalouse, introduite dans le répertoire flamenco par les Gitans qui l’auraient connue en Catalogne où ils séjournaient et l’auraient modelée à leur façon
Granaina
De Grenade, la ville. Déformation du mot granadina. C’est un cante du Levant procédant d’un fandango régional flamenquisé. Comme beaucoup de cantes de ce style ce fut Chacón qui les diffusa. Les textes sont souvent très chargés sentimentalement et la musique se caractérise par une abondance d’arabesques et d’effets ornementaux
Guajira
De guajiro paysan d’origine européenne à Cuba. De guajira = chanson populaire chantée à Cuba. C’est un cante flamenquisé originaire de Cuba (ida et vuelta)
Jaberas
De habera = vendeuse de fèves. C’est un cante sans compás, plein d’effets baroques et de figures ornemanetales. Il s’agit, au fond, d’un fandango régional mais qui exige du cantaor beaucoup de facultés physiques
Liviana
De liviano = allégé. Les livianas ne sont pas des cantes légers ou superficiels, mais par rapport aux siguiriyas, elles apportent un certain soulagement, une sorte de dédramatisation. Les livianas se chantent pour rompre la tension excessive crée par les siguiriyas. C’est un cante de transition qui s’intercale entre une siguiriya et une serrana. La danse, assez rare, est plutôt majestueuse
Malagueñas
Ce cante tire son origine des anciens fandangos de Malaga. Il est tout en profondeur, chargé de sentiments. C’est un cante au rythme très marqué, mélodieux et solennel. L’accompagnement à la guitare est toujours le même quel que soit le style de malagueña chanté
Marianas
De Mariana = Marianne. Nom qui apparaît dans le refrain d’un texte célèbre de ce cante. C’était le nom d’une guenon ou d’une chèvre appartenant à une troupe de Gitans. Ceux-ci l’obligeaient à réaliser un certain nombre de mouvements et d’exercices d’équilibre au rythme d’un tambourin. De là est né ce cante pour marianas. C’est un cante folklorique flamenquisé. La cadence est monotone, avec certaines résonnances orientales ; elle rappelle, d’une certaine façon, les tientos
Martinete
De martinete ou martillo = marteau, outil avec lequel on frappait les métaux incandescents, dans la forge, pour leur donner la forme voulue. Cante généralement sans guitare, qui traduit la blessure, la souffrance. La force dramatique du martinete est bouleversante. Son interprétation dansée est très récente
Media Granaína
Cante possédant la même copla et la même longueur que la granaína. Son créateur fut Chacón et le choix de son nom fut le fruit d’un caprice. On raconte que Chacón, voulant transformer la granaína pour lui donner plus de sobriété, l’appela ainsi car "il faut bien que je lui donne un nom ; cela sera donc media granaína", avait-il commenté alors
Milonga
Vient d’une langue amérindienne de la région de La Plata. Veut dire "endroit où l’on danse". C’est un cante flamenquisé, d’origine argentine donc, ayant très peu de valeur flamenca
Minera
De la mine. Comme d’autres cantes du Levant, c’est le fruit de l’évolution d’un fandango. Il peut être assimilé à la taranta mais dont le sujet traiterait de la mine, des souffrances des mineurs. C’est un style très délimité régionalement au village de la Union et ses environs
Mirabras
Il existe plusieurs opinions au sujet de l’origine de ce nom de cante. Il appartient au groupe des cantiñas, c’est à dire qu’il est cousin des alegrías, des romeras et des caracoles. Cante de fête, il se prête à la danse, il est vivant, chaleureux. La guitare l’accompagne avec une vivacité similaire
Petenera
Déformation de Paternera, c’est-à-dire femme originaire d’un village de la province de Cadix, Paterna de la Ribera. La légende veut d’une femme du village de Paterna, connue sous le nom de la Petenera ait passé sa jeunesse à briser les coeurs, faisant naître la passion chez beaucoup d’hommes et mourut même de la main de l’un d’entre eux devenu fou de jalousie. Ce cante est devenu synonyme de mystère, provocant la méfiance, la superstition à un point tel que certains artistes refusent de l’interpréter
Polo
Le nom provient d’un nom de danse très populaire au XVIIIe siècle et qui s’est généralisé au XIXe : pourtant il n’y a rien en commun entre cette danse et le cante. Il semblerait que le polo dérive de la caña pour ne former aujourd’hui, qu’un seul type de cante, sans différence notable entre les deux