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Articles et reportages 2020
Dystopie ou le monde imparfait
Il est compliqué de vous faire part du spectacle de Patricia Guerrero. Pour cela il va falloir le revoir. En effet, pour la représentation d'hier, il y eut un imprévu et après quelques instants sur scène, le guitariste souffrit une indisposition. Malgré tout, le spectacle continua et de ce fait, la version dystopique à laquelle j'ai assisté ne reflète pas la réalité est serait donc une pure fiction et un manque de respect vis-à-vis de vous chers lecteurs, mais aussi vis-à-vis du jugement que je pourrais porter sur l'oeuvre.
Je peux par contre parler de quoi en retourne le spectacle, Distopía, et aussi vous commenter qu'il m'a tout de suite fait penser au roman de Margaret Atwood. « La servante écarlate ». C'est que Patricia Guerrero nous danse la force et la vulnérabilité des femmes dans une société pseudo parfaite. Entourée de ses danseurs venus de différents horizons artistiques, elle nous dépeint une société, mais aussi un monde intérieur à atteindre par une automatisation et un formatage au son et à la cadence métronomique. Mais les pulsions et les différences prennent également place, tout comme les peurs, tout comme la tendance à fuir la réalité par une révolte autodestructrice. Puis la lutte et le rejet finissent par mettre en valeur le sort inévitable, celui d'un autre roman que Barjaverl avait écrit « Ravage ».
Aux fans de Ed McBain, « La cité sans sommeil » ou encore de Suzanne Collins, « Les jeux de la faim », sans parler de ceux de Burgess, de Huxley... nous vivons dans le meilleur des mondes.
“Toute avancée de la société sur le chemin de l’utopie génère une dystopie. La protagoniste de cette histoire vit dans une société apparemment idéale, c’est-à-dire inexistante et brisée, dans laquelle la personnalité de l’individu est annulée. Elle interroge la vie qu’elle a menée, et qu’elle continue à mener, pour laquelle on la juge et la maltraite dans tous les sens du mot. C’est un spectacle au contenu dur et profond mais dont les scènes sont pleines de lumière et de beauté et dans lequel, pour les spectateurs, le plaisir du flamenco, de la danse et de la musique est inséparable de la charge émotionnelle de l’histoire”.
Patricia Guerrero
M. Morillas
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Dossier de presse Festival Flamenco de Nîmes 2020 cliquez ici
Patricia Guerrero
Distopía
14 janvier
Théâtre Bernadette Lafont