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Articles et reportages 2018
Solos est en fait une ode à la synergie. Ce spectacle avait été présenté lors du festival de Jerez il y a trois ans. Nous ne l’avions donc pas suivi, vu que nous n’y avons pas nos entrées. Nous sommes donc venus à l’Odéon comme pour une première. Et nous en sommes repartis ravis. Solos est un spectacle intense, un format réduit à 4 artistes qui à aucun moment nous laissent du répit. Et de plus il faut dire que c’est un très bon spectacle, avec une identité propre, mais assis sur des bases enracinées dans la plus pure tradition. Scénographie sobre en apparence, mais partie intégrante du spectacle. Quatre douches dessinent des cercles bien définis, qui ne se touchent pas (solos), en diagonale depuis la gauche de la scène et une rangée de quatre chaises andalouses reliées entre elles par « un couloir lumineux ».
Por soleares, ils se sont intégrés, tous les quatre, comme en construisant un tableau et puis cela a été une imbrication successive, comme si de rien était, malagueña-granaína, tangos divers, une minera à la guitare, fandango siguiriyas et puis a capella tonás et martinetes suivis de bulerías avant de revenir aux soleares, comme si de rien était. En reprenant des fragments de letras. David Carpio a su mettre en valeur son chant, mettre en valeur ses trois complices, chacun avec ses moments de solos ou alors jouant tour à tour les uns avec les autres. La contrebasse de Pablo Martín Caminero est un apport génial de vitalité et de justesse, s’interchangeant à la perfection avec la guitare de Manuel Valencia, superbe minera à relever. Que dire de la danse, si ce n’est que ce fût une dimension musicale supplémentaire aussi bien qu’un plaisir pour les yeux avec ce final entre cante et danse, et cette petite touche… « Que grande es la Libertá »…
Veinticinco calabozos tiene la cárcel de Utrera
eran las dos de la noche y a mi puertecita llamaron
el comandante de los civiles
a mi padre se lo llevaron
Lo sacaron del calabozo
de allí se lo llevaron al Moro
M. Morillas
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David Carpio
Solos
18 janvier
Odéon