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Al Trasluz, que l'on pourrait traduire par « à la lumière », c'est le nom du spectacle de Lucía Guarnido. Un spectacle dont le protagoniste est le flamenco en lui-même. Lucía le définit comme une mosaïque conjuguant une scénographie simple, une musique exquise, composée par le guitariste Luis Mariano et des cantes choisit méticuleusement et exécutés par les meilleurs voix grenadines et, bien-sûr la danse de Lucía. Le spectacle commence par « Bailando las olas », une guajira dansée avec élégance dans un costume coloré avec éventail par Lucía. S'ensuivent des « cantes de labor », une trilla chantée, dans une casi pénombre par Alfredo Tejada et Sergio Gómez « El Colorao », dos à dos, puis côte à côte, nous noterons le « sentimiento » que Sergio y a imprégné. « Granada minera », début por granaína suivie de fandango et remate por minera, avec danse en bata de cola blanche, puis, changement dans un coin de la scène, derrière un paravent, et, continuation avec une bata noire. Lucía est une de ces bailaoras expérimentée, qui détache par sa grâce dans les braceos. Ici, ce n'est pas le style des tablaos, que nous ne renions pas, mais bien celui de forme classique. Elle y imprègne de plus son style propre et sa personnalité. S'ensuivent des alégrias « Con sal de Cai », chantée avec les artistes qui se sont déplacés devant la scène et puis des tangos en cercle représentant le centre, voici Lucía qui danse « A mi Manuel », comme dans l'intérieur d'une cueva, nous sommes presque à imaginer une de ces zambras du Sacromonte. Part belle au chant par Alfredo Tejada et Sergio « El Colorao » par deux pregones et puis « La Llorona », une pièce exécutée par Esther Crisol au chant et la danse ciselant la scène du Teatro Alhambra. Pensée à Chavela Vargas et bien-sûr hommage à Frida Kalho en version « aflamencada ». Et comme pièce de résistance qui a maintenu un public en pied pendant plusieurs minutes, la soleá…
Il y a derrière ce spectacle une réflexion personnelle, c'est que selon comment on perçoit les choses, à la lumière, avec des nuances, depuis un autre point ou avec la lumière approprié, le sens de celles-ci peut changer, caché une autre vérité, au-delà de la première impression.
M. Morillas
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Lucía Guarnido
Al Trasluz
13 mars
Teatro Alhambra