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Articles et reportages 2017
Je me réjouissais de voir enfin Vicente Amigo. Et voilà, c’est fait en ce mois de janvier à Nîmes. Superbe techniquement, un son trop fort et peu d’humanité sont les sentiments qui m’habitent. Je ne puis parler de déception. C’est que nous devenons exigeants, mais malgré un Théâtre Bernadette Lafont comble et acquis à l’artiste, je n’y ai pas retrouvé ce quelque chose qui fait que l’on ressort heureux, assommé, conquis, étourdi. En premier lieu je dois dire que je suis fan de ses premiers disques, que le dernier ne m’avait pas trop plu et que je venais l’esprit léger écouter enfin un concert en « live ». Je me réjouissais de voir ce que Vicente pouvait nous transmettre avec son groupe, et quel groupe. Je voulais entendre Rafael de Utrera, voir danser un peu plus Choro… Et comme nous parlions après concert avec Claude Worms de Flamencoweb.com, dont nous vous recommandons l’excellent article avec tout le côté technique détaillé, ici en lien, nous nous sommes retrouvés dans un long et sinueux récital avec de grands moments de génie mais aussi de lassitude. Oui certainement, nous sommes durs, mais il est honnête de le dire. Nous sommes là pour cela. Nous aimons Vicente Amigo, nous aimons les artistes qui sont avec lui sur scène et c’est justement pour cela que nous en parlons. Oh oui on pourrait parler de taranta, de fantasía, de rumbas, de bulériás ou autres jaleos et alégrías et décortiquer tout le concert, en rajoutant des soulignements sur tel ou tel picado, cierre, trémolo, mais ce n’est pas la vocation de la maison, ni nos spécificités. Nous parlons nous simplement d’un rendez-vous que nous attendions avec impatience et qui de par sa technicité et peut-être manque de variations créatives nous a laissé sur notre faim à en paraître ennuyeux. Oui, je voulais entendre plus de cante de Rafael de Utrera, oui je voulais une vraie danse plus longue, un solo de basse. J’ai ressenti ce sentiment de roi et sa cours, alors que nous avions déjà deux soirées de guitare sous d’autres formats et qui ont conquis nos émotions et sentiments. Oui car c’est bien d’une histoire de cœur qu’il s’agit. Je vous rassure, cela ne va pas m’empêcher de continuer à aimer Vicente Amigo et de retourner à l’un de ses prochains concerts. Je me réjouis d’ailleurs déjà de la sortie de son prochain disque en espérant y retrouver le Vicente que j’aime…
M. Morillas
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Dossier de presse Festival Flamenco de Nîmes 2017 cliquez ici
Vicente Amigo
En concierto
21 janvier
Théâtre Bernadette Lafont