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Chères et/ou Cher être qui vit Là-haut,
J’espère que ce petit texte, vous trouvera en forme et suffisamment ouvert d’esprit pour entreprendre la lecture et l’interprétation de ce petit laïus suite à la petite Rocío que vous nous avez envoyée, il y a de cela maintenant 33 ans. Nous sommes actuellement au Festival Flamenco Nîmes 2017 et suite à notre passage au Théâtre Bernadette Lafont, j’ai ressenti un profond besoin de vous faire part de ce qui suit :
« Nul effet provenant de la raison ne peut durer toujours, parce que les désirs des hommes changent suivant les influences du ciel » ou « c’est un triste chemin que de monter et de descendre d’autrui » ou encore « En vérité on voit souvent des choses qui donnent fausse matière à douter parce que les vraies raisons restent cachées » et nous pourrions continuer ainsi, et même à compás. Ah et puis j’y pense… « Car Il dit et la chose arrive; Il ordonne et elle existe. ». Quelle divine comédie ! N’est-ce pas une providence au jardin des délices ?
Tombée du ciel, peut-être, mais pas comme une providence, en chrysalide, plus que probable, c’est le cycle d’une vie éphémère et de ses contradictions. A c’est qu’elle tombe du ciel de façon rock and roll, sur la zone Omega, celle de « Vuelta de Paseo » et « Asesinado por el cielo… » (assasiné par le ciel. Cela donne, oh presque vingt minutes de silence apparent, mais pas visuel, oui façon Butō oui la danse de l’obscur, c’est cela, mais Rocío le fait en bata blanche. Contraste et ironie qui surgissent au cœur d’idées convenues. Il faut se mettre à nu, ce qui se passe, il faut s’affronter, se confronter, s’affirmer. Pour bien comprendre, en premier vis-à-vis de soi-même et puis il y a cette gestion du chaos, intérieur, extérieur, postérieur, antérieur. Nul doute, le temps est une légende qui vogue sur le voilier des vicissitudes au gré des vents, mais, si nous domptons les voiles, nous maîtrisons le vent.
Le miroir a deux sens, pour certain il nous renvoie notre image, pour d’autres il renvoie le contraire de notre image, eh oui… elle est inversée, si, si… et pour d’autres encore, si on l’embue, il permet de dessiner des traces et de voiler ou dévoiler ce que l’on veut bien voir ou laisser voir. Tout cela ? oui et même plus. La vie éclabousse et de nos fardeaux de fange et de sang nous laissons des traces comme des cicatrices sur notre passage. Elles sont le miroir de notre perception, de l’enfer et des ténèbres au jardin des délices, c’est un peu nos inquiétudes, nos aspirations. Certes, nous sommes tous différents et Rocío nous le montre à sa façon, avec du flamenco, sa vigueur, son talent et sa beauté dans un monde et un parcours personnel, mais n’est-ce pas un peu le nôtre ?
Il serait bon de prendre le temps de « Tomber du ciel » et de voir si l’on y retrouve quelques providences. Pour ma part, j’ai bien envie de regarder la sexualité sous la forme d’un paquet de chips craquant ou de voir un bâton génital s’ériger en fantasme singulier, un autre jardin des délices…
Excusez-moi si je vous ai choqué, tel n’était pas mon but et j’espère que cela n’influencera en rien mon prochain passage chez vous.
Bien à vous,
M. Morillas
Galerie photos : Festival Flamenco de Nîmes, Rocio Molina cliquez ici
Dossier de presse Festival Flamenco de Nîmes 2017 cliquez ici
Rocio Molina
Caída del Cielo
12 et 13 janvier
Théâtre Bernadette Lafont