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Articles et reportages 2017
Il est peu avant 17 heures, par un frais après-midi (ah ce fameux vent…) nous sommes arrivés à l’Institur Emmanuel d’Alzon, pour le premier des deux concerts acoustiques qui y sont programmés pendant le festival. On nous annonce Perico Santiago au cante et Antón Fernández à la guitare que nous connaissons. Bien que ce ne soit pas le Perico que nous attendions, Antón est bien le même. Ils se lancent, et voici une heure de récital, sans microphonie, dans le pur style du cuartillo ou de la réunion improvisée. Ici pas d’artifices, juste de la vérité. Celle que l’on a précieusement entretenue et qui a suivi jusqu’au bord de la Méditerranée entre Marseille, Martigues ou encore Port-de-Bouc, de ces descendants d’andalous. C’est à chaque fois avec émotion, que je pense à cela, aux moments que nous avons passés auprès de ces familles, dans le sud, alors que nous vivions en Suisse. A ces amitiés nouées, à ces moments partagés. Joss, notre photographe rêve de trouver le financement pour faire le parcours inverse jusqu’en Andalousie avec un membre de l’une de ces familles, de créer quelque chose qui reste pour documenter l’histoire comme il dit… mais revenons à notre récital, c’est le but du sujet. Il y eut du cante por derecho comme soléa, minera-cartagenera-taranta adaptée, de la siguiriya et des tientos et des tangos sans transition. Il y eu aussi de belles falsetas pour combler parfois des espaces qui s’y prêtaient, des fandangos naturales et aussi personnels et de la bulería pour le fin de fiesta rejoints par Cathia Poza, Cristo Cortés et Mateo Campos. Dommage que par moments les letras traditionnelles semblaient se perdre entre la tête et le cœur de Perico, car du cœur et de la sincérité il y en a mis. Et c’est cela qui est beau et qui touche. Finalement, bien qu’en Espagne les puristes ne tolèrent pas toujours ces changements, croyez-moi, nous en avons débattu dès le lendemain, le cantaor est un homme libre du moment où il maitrise ses bases. Moi je suis pour que cela évolue aussi sur ce terrain. A bon entendeur…
M. Morillas
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Perico Santiago et Antón Fernández
14 janvier
Institut Emmanuel d'Alzon