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Articles et reportages 2013

En ce premier soir du Festival Flamenco d’automne de Grenade, los « Encuentros Flamencos de Granada », les rencontres flamencas de Grenade, s’est ouvert une des soirées dédiées aux hommages des familles et des lignées.

Herencia est le spectacle proposé par la Farruca et El Carpeta et il est convenable de rajouter Barullo à la saga des Montoya, du grand danseur El Farruco.

Une salle, aux deux tiers pleine, en ces périodes de crise comme celle que vit l’Espagne, ce n’est pas si mal…

Herencia, lignée, race, sang et furia… bulerías dans des costumes d’argent El Carpeta et Barullo lâchent avec maestria et parfois même sans retenue, nous partons presque sur des jaleos et voici que la Farruca entre en scène dans un costume fleuri noir, blanc, rouge et pose le compás, ancre et stabilise. Puis un solo de las manos de Juan Requena et le cajón cède la place a El Carpeta por alegrías et toute la fougue, parfois presque altière du petit dernier de  la lignée. Frais, rapide, impulsif et forcément avec des ruptures que les plus âgés du clan des Farrucos savent contrôler et tirer à leur avantage avec élégance. Mais c’est aussi cela de voir un jeune évoluer et il ne faut pas le prendre pour négatif, bien au contraire…

Barullo, par sa danse por siguiryias, a parfaitement illustré cela, fougue et maîtrise, dans un costume rappelant le patriarque du clan. Exécution avec brio et dédiée sans nul doute à celui-là même qui depuis le ciel les regarde. Tangos cantaos de Manuel Tañé, Quini de Jerez et Mara Rey avant du solo de baile de La Farruca por soléa. Une personnalité propre, une force, un sentiment profond, une manière différente de celle de ses hommes, mais sans nul doute le point d’orgue de la soirée, avant le fin de fiesta por bulérías.

M. Morillas

Galerie photos : Encuentros Flamencos de Granada, Farruca et El Carpeta cliquez ici

Farruca et El Carpeta

Herencia

3 décembre

Teatro Isabel la Catolica