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Articles et reportages 2010
Israel Galván
El Final de este estado de cosas, redux
17 janvier 2010, Théâtre de Nîmes
Il convient avant de s'en remettre à Dieu de saluer deux personnes clé en dehors de la scène. Il s'agit de Txiki Berraindo pour la mise en scène et Perdo G. Romero pour la direction artistique. Ceci étant relevé, et j'y tenais, passons à St Jean et aux peuples d'Israel…
Guerre, paroles, palos, profondeur, saetas…silencios…luxure paroxysme…torture…libération…prolyxisme…improbabilité…peur…silencios…luxures…cataclysme…souillure…666 ! Une formule ? Antéchrist ! Une formule ? Porte de sang, bascule ! Vade retro Satanas ! Oser ? Eh bien, oui, il a osé ! Il a osé version redux. Est-ce du flamenco ? J'en ai parlé, discuté et bataillé, avec des intellectuels, avec des puristes, avec des gens venus d'autres horizons, contemporains, classiques, du théâtre, des artistes même, et aussi un peu quand même …avec Israel. Chacun y voit quelque chose, du moins du moment où il se penche sur le spectacle et ne s'attend pas à recevoir autre chose et que préalablement il s'est attardé à relire ne serait-ce qu'un extrait de l'Apocalypse selon St-Jean. Il y a peu à dire sur la qualité de ce qui nous est présenté. Les artistes du premier au dernier sont là, les morceaux interprétés avec justesse et brio. Particulièrement adaptés jusque dans les letras. Imaginez vous les fléaux de Dieux s'abattant sur la scène du Théâtre de Nîmes, saturées Saeta et la Toná del Cristo d'Inès Bacán, Siguiryia heavy-métal de Juan José Amador, bombardement frémissant et électrisant de Beyrouth… et incarnés par Israel, zapateado perdio, mundo revuelto. Dansant tour a tour sur des inspirations de bhuto japonais ou de tarantella des Pouilles, un flamenco aux braceos inversés comme pour nous indiquer le bien et le mal. C'est peut explicite ? C'est normal ! En sortant du Théâtre on réfléchit encore, en cherchant le sommeil au petit matin après la partie off… c'est normal on réfléchit encore… en se réveillant le lendemain matin… c'est normal on y réfléchit encore. C'est une façon voulue ? Je ne sais pas ! Côté costumes, pas grand-chose au début, comme un sumo qui n'a pas grossit ou peut-être un bébé innocent, puis… haut rouge, bas noir puis haut blanc et bas noir, puis enfin haut noir et bas noir. Entendez par haut, une chemise cintrée et par bas, un pantalon fuseau, comme à son habitude. Côté lumières, ajoutez-y de la fumée… souffre… rouge sang et sang rouge, bleu du ciel et blanc pur, celeste y sombra… Côté sons ? Terrible, peu ou trop Orthodox, Proyecto Lorca pour la syncope, si, si c'est voulu la syncope… Est-ce les temps modernes, qui ont créé cette machine barbare du deuxième tableau ? Ce tapis-porte articulé-mobile, ce crocodile qui vous emmène au fond des mers rouges, nos entrailles. Physique ou métaphysique ? Agneau de Dieu, Cheval Blanc, Bête, Cavalier, 144000, 42 mois, 3 ans et demi… Il est répété que le Christ est l'Alpha et l'Oméga, le Principe et la Fin. Il n'y aura plus de nuit; et ils n'auront besoin ni de lampe ni de lumière, parce que le Seigneur Dieu les éclairera. Et ils régneront aux siècles des siècles. Et il me dit: Ces paroles sont certaines et véritables; et le Seigneur, le Dieu des esprits des prophètes, a envoyé son ange pour montrer à ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt. Et voici, je viens bientôt. - Heureux celui qui garde les paroles de la prophétie de ce livre !
Et que Dieu me pardonne, même si j'en ai que faire !
J.M. Izquierdo
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