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Articles et reportages 2008

Festival International de danse de Lausanne

Théâtre de l'Octogone, Pully

2 octobre 2008 à 20h30

Israel Galván

La Edad de Oro

Inclassable ! Les uns ne l'aiment pas, les autres ne le trouvent pas assez puro, d'autres ne comprennent pas cette association de Fernando Terremoto et Alfredo Lagos. Assurément ce n'est pas du flamenco traditionnel à la danse ! Israel Galván fait et défait alors que ses acolytes de scènes respectent et reproduisent les lignes de la tradition… mais en regardant d'un peu plus près on se rend compte que le seul qui reste dans la ligne plus puriste c'est Fernando Terremoto… oui Mesdames et Messieurs, j'ai surpris comme vous tous d'ailleurs si vous prêter un peu plus attention, alors que Israel " détournait " le public… une guitare qui si elle était mise à côté d'un toque traditionnel, ne serait plus si traditionnel. En fait ce spectacle et à mon sens beaucoup plus cérébral et commence après la sortie de la salle pour autant que l'on prenne le temps d'y rentrer avant ! Je ne dis pas qu'il faut absolument aimer mais avant de dire quoi que ce soit, il faut voir, observer, écouter une interview de Israel sur les intentions, comprendre, décortiquer et enfin juger… Technique oui, très peu de lumières oui, danse tour à tour animale, contemporaine, décalée, féminisée oui.  Denominación flamenco de origén ? Assurément non et assurément oui, mais pas au sens ou l'on veut bien l'entendre. Ici il faut juste interpréter le fait qu'un fils issu d'un milieu flamenco ne peut danser que du flamenco, comme un enfant qui démonte un jouet et le remonte avec ses critères, ses choix et ses imperfections… il reste cependant au-delà de tout cela, un spectacle pensé, pas forcément chorégraphié dans l'espace-temps, mais comme en modules, des saynètes suspendues se laissant mener au fil du spectacle par une guitare subtile et un chant très traditionnel du maestro Fernando, qui gagna le giraldillo de la Bienal de Sévilla en même temps qu'Israel Galván. Aimez ou détestez peu importe, mais garder en tête que le flamenco se nourrit depuis toujours de différentes provenances et c'est de là qu'il est né et qu'il a grandi avec ses codes et ses règles. J'ai juste compris qu'Israel les connaît, mais qu'il les décompose pour se les approprier ! Il fut un temps où j'aurais détesté, et puis…

J.M. Izquierdo